La liberté de la presse a été «constitutionnalisée» par la Constitution, et la presse doit être mieux organisée. C'est ce qu'a souligné, hier dimanche à la radio nationale, le ministre de la Communication Djamel Kaouane à l'occasion de la journée nationale de la Presse. 'La liberté de la presse a besoin d'organisation et pratiques professionnelles strictes, et exercées selon les standards internationaux», a-t-il rappelé. Selon le ministre, 'pour concrétiser la liberté de presse, il faut que les gens de la profession s'organisent et travaillent dans des conditions saines». Pour cela, il faut mettre ' en place l'ARPE (autorité de régulation de la presse écrite), a-t-il expliqué, avant d'affirmer qu'il faut 'relever les défis du moment, et la presse est partenaire de ce processus». Par ailleurs, le ministre de la Communication a estimé que 'la presse nationale a adopté une attitude professionnelle face aux défis actuels auxquels fait face le pays, et là, il y a le facteur professionnel qui joue dans la prise en charge des défis du moment.» Sur la tenue des prochaines élections locales, il a assuré que les préparatifs de la campagne électorale se déroulent normalement selon 'l'agenda national», et que 'nous préparons cette échéance dans de bonnes conditions avec l'implication du secteur de la communication dans la sensibilisation des électeurs et en offrant aux candidats les meilleures conditions pour mener leur campagne électorale». D'autre part, le ministre a rappelé que pour le secteur audiovisuel, c'est l'ARAV qui est responsable de l'accréditation et la gestion des chaînes TV, alors que l'avenir des chaînes privées qui n'ont pas encore d'autorisation, il a rappelé qu'il y a un cahier de charges, et que c'est à l'ARAV de le gérer. 'Il y a un cahier de charges, c'est l'ARAV qui en est responsable, le ministère ne s'en occupe pas, car il s'agit des prérogatives de l'ARAV», a insisté le ministre. Quant à l'avenir de la presse écrite, M. Kaouane a relevé qu'il est 'lié à l'installation de l'Autorité de régulation de la presse écrite (ARPE). 'Elle (ARPE) aura la décision sur les activités de la presse écrite et électronique, en particulier le respect de la déontologie». Sur la disparition des titres de la presse nationale, il a relevé que 'ce sera dorénavant des prérogatives de l'ARPE, notamment la protection de la presse, selon les circonstances et les événements. C'est une question de modèle économique». Début octobre, il avait annoncé que 26 quotidiens et 34 hebdomadaires avaient cessé de paraître depuis 2014, même si 'le paysage médiatique reste quand même assez dense avec 140 titres». M. Kaouane avait également ajouté, sur l'ARPE, que 'nous assumerons toutes nos responsabilités pour la mise en place de cette autorité, avec comme partenaires les journalistes, à titre individuel ou pas, pour assurer le succès de la mise en place de cette autorité». Et, 'aussi bien l'ARPE que l'ARAV auront toutes les attributions nécessaires, y compris la personnalité financière, pour exercer leurs attributions, la loi est clair à ce sujet». L'installation de l'ARPE devrait intervenir vers la fin de l'année, ou début janvier 2018, après la désignation de son président et ses membres. Enfin, sur la célébration de la Journée nationale de la presse, il a estimé que c'est 'un jour historique», et que depuis 2014, 'la presse nationale a une feuille de route».