Le ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi a déclaré, hier, à Alger, que la tutelle «surveille les prix sur le marché des véhicules produits en Algérie, nous allons vers la régulation de ces derniers qui ne seront pas plus chers que les prix des véhicules importés auparavant.» En marge d'une conférence de presse animée par le ministre, hier, dans le cadre des journées nationales sur la sous-traitance, Yousfi a répondu à une question sur les prix des véhicules qui sont, actuellement plus élevés que ceux importés, expliquant que son département «surveille le marché». Sans donner plus détails de concrets sur cette mesure du ministère pour faire face à cette contrainte de prix exorbitants auxquelles fait face le consommateur algérien. Yousfi pourrait insinuer que son département n'a toujours pas pris les devants du marché automobile qui semble sortir hors de son contrôle. La réponse du ministre voudrait-elle dire que les prix pourraient baisser dans les mois à venir ? Par ailleurs, Yousfi a expliqué, en répondant à une question sur la liste des concessionnaires autorisés à exercer sur le marché comme cela a été expliqué auparavant, a assuré qu'il «n'y a pas de liste établie de concessionnaires autorisés à exercer l'activité de montage automobile en Algérie». A ce titre, il a détaillé que «les concessionnaires ou entreprises qui soumissionnent, donc ceux appelés à se conformer au cahier des charges relatif à cette activité, le savent déjà». Par ailleurs, le ministre a assuré, dans son allocution d'ouverture, que l'objectif de sa tutelle «n'est pas le montage des véhicules, même s'il constitue un jalon nécessaire d'apprentissage, mais la participation active au processus de fabrication avec une intégration progressive». C'est là la condition- sine-qua-non, a-t-il confirmé, «du succès de l'implantation et du développement pérenne de l'industrie automobile dans notre pays Si nous sommes déterminés à aller de l'avant dans cette voie, certains s'interrogent si nous avons les moyens de réussir et si notre industrie peut répondre qualitativement et quantitativement à ces attentes». D'abord, a précisé le ministre, «nous ne partons pas de rien. Cela fait une cinquantaine d'années que la Snvi produit des véhicules industriels bien appréciés d'ailleurs par les utilisateurs et avec un taux d'intégration supérieur à 80 %. Il est vrai que la technologie n'est pas des plus récentes, mais l'expérience et le savoir-faire sont là, avec une main d'oeuvre qualifiée et motivée». De plus, a noté Yousfi « grâce aux aides, et appuis incitatifs divers mis en place depuis une dizaine d'années, dans le cadre des programmes successifs du président de la République, nous avons assisté à une véritable renaissance de l'industrie algérienne après une période difficile». Comme preuve de ce qu'il a avancé, le ministre a donné des chiffres, «entre 2010 et 2016, le nombre annuel de créations de Pme a été multiplié par un facteur déterminant passant de 43.000 à 109.000. De même, le nombre de projets industriels a été multiplié par 7, passant de 350 en 2010, à 2 500 en 2017, alors que le montant des investissements a été multiplié par 11 durant la même période», a-t-il détaillé. Ces investissements, a expliqué Yousfi «concernent toutes les filières, et particulièrement celles pouvant intéresser l'industrie automobile. Ainsi prennent un élan sérieux les industries sidérurgiques, mécaniques électriques, électroniques, textiles, cuirs, unités de verre, et de peinture à côté du développement de services, notamment informatiques». Les projets de Sonatrach permettront, par ailleurs, de disposer de matières plastiques de plusieurs natures et de produits pétrochimiques divers.