Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a, par la voie du Directeur de la Prévention de ce département, assuré hier, à Alger, que, seuls les cas graves de l'épidémie de rougeole, ayant touché 13 wilayas du pays, nécessitent une hospitalisation. «La plupart des cas recensés sont des formes communes ne nécessitant pas une hospitalisation», a indiqué ce responsable. Jusqu'à avant-hier, en fin de journée, il a été enregistré un total de 2 317 cas, recensés au niveau de 13 wilayas, dont, a-t-il relevé, 1 047 à El-Oued et 797 à Ouargla. «Nous sommes en situation de veille sanitaire et je tiens à souligner la réactivité de nos équipes qui se sont déplacées rapidement dans les wilayas concernées pour faire face à cette situation», a poursuivi Dr Fourar, faisant observer qu'il n'y a pas eu d'autres cas de décès, hormis les cinq, enregistrés depuis l'apparition, à El Oued, de l'épidémie le 25 janvier dernier. Ce même responsable a, à l'occasion, rappelé que depuis le mois de février dernier, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a dépêché 4 missions dans les deux wilayas les plus touchées, en plus de celle d'Illizi. «A la faveur de ces missions, 112.000 personnes ont été vaccinées à El-Oued et 68.000 autres à Ouargla», a-t-il relevé. Pour Dr Fourar, l'apparition de cette épidémie est due aux perturbations ayant caractérisé la campagne de vaccination contre la rougeole, en mars 2017. En raison, de la réticence des parents à s'y soumettre. «Seulement 45% des enfants avaient été vaccinés, contre les 95% escomptés», a-t-il dit, estimant que le refus de vaccination favorise l'apparition de cette épidémie. «Ce manquement est un terrain propice à l'apparition de l'épidémie. Si cette campagne de vaccination a été menée à bien on aurait évité cette épidémie», a-t-il ajouté. Aussi, a-t-il mis en garde les citoyens contre cette maladie virale, dangereuse, et une des plus contagieuses, aussi bien sur la santé des enfants que celle des adultes. Recommandant au passage la vigilance dès qu'il y a manifestation d'un quelconque cas de rougeole. Revenant sur la campagne de vaccination, ce responsable a rappelé que la tranche d'âge de la population concernée se situe entre 6 mois et 40 ans, précisant que la chaine de froid des vaccins ne fait l'objet d'aucune mise en cause. «Ces vaccins n'expirent pas avant juillet 2018, et sur chaque flacon, un témoin (mouchard) indique s'il est mal conservé ou pas», a-t-il poursuivi encore, invitant, au passage, la population à faciliter le travail aux équipes en charge de cette campagne de vaccination. Rappelons que le début du mois en cours, le département de Mokhtar Hazbellaoui a lancé des enquêtes épidémiologiques pour déterminer les causes des cas de rougeole enregistrés dans les wilayas d'El Oued et de Ouargla. La commission ministérielle a été diligentée dans les régions affectées afin de déterminer les causes de cette contagion.