Ces derniers mercredi et jeudi, l'Ambassadeur des USA John Desrochers était en visite à Annaba pour toucher du doigt la réalité et les possibilités de coopération que peut offrir son pays à cette région d'Algérie. La première étape de cette visite intervient après celle de Tamanrasset, Constantine et Oran. Elle lui a permis de s'imprégner de la vérité du terrain. De comprendre aussi les types de coopération attendus, les défis et perspectives auxquels sont confrontés les opérateurs économiques algériens dans la mise en route d'éventuelles opérations de partenariat. C'est au siège de la Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI) «Seybouse » que le diplomate américain et ses proches collaborateurs ont pris connaissance des attentes des principaux animateurs et gestionnaires des secteurs agricoles, industriels et de transport. Ainsi en l'absence des représentants de la presse non admis à accéder à la salle de réunion pour un huis clos des plus étanches, chaque partie a exprimé sa vision de la situation. Si l'on se réfère à ses déclarations faites à la sortie de la salle de conférence de la CCI Seybouse, le diplomate américain semble avoir pris la mesure des attentes des uns et des autres. D'abord au contact du wali de Annaba Mohamed Salamani avec lequel il s'était longuement entretenu la veille dans le domaine des possibilités d'échanges et de partenariat. C'est du moins ce que laisse apparaître les déclarations de John Desrochers. Il a, par ailleurs, souligné la volonté de son pays de renforcer les échanges pour un meilleur développement des activités agricoles, de la transformation agroalimentaire et celle de l'acier. «Ce que j'ai vu me convainc de l'importance du rôle des opérateurs économiques dans le développement de divers secteurs dans la wilaya de Annaba. Avec la CCI Seybouse, «nous allons prospecter dans les dossiers de projets et voir dans quelle messure on peut s'engager » dira-t-il. Son avis est repris par Azzedine Djouadi le président de la CCI qui, lui, a estimé : « Il y a des investisseurs qui veulent travailler. Il faut exploiter l'énergie et la capacité des porteurs de projets à aller de l'avant. On a vu l'expression de cette volonté des acteurs de travailler ensemble. Il appartient à nos amis américains de nous soutenir avec leur savoir-faire et leur expérience dans divers domaines». Tout en soulignant l'accueil chaleureux qui lui a été réservé tout au long des étapes de sa visite à Annaba, John Desrochers a eu aussi l'occasion de vivre les réalités culturelles locales. L'ancien sous-secrétaire adjoint chargé des affaires de l'Egypte et du Maghreb jouit d'une vaste expérience dans le commerce international, a pu se faire une idée de l'image réelle des atouts touristiques de la ville. D'autant plus que sa visite coïncidait avec le lancement de la 3ème édition du Festival de Annaba du Film Méditerranéen au rythme de plusieurs associations de chants, danses et musiques du terroir avec fantasia, baroud et couleurs chatoyantes. C'est vers eux que s'adressaient, également, les remerciements du diplomate américain. Son intéressement au tourisme dans la région est précisé par le déjeuner qu'il a choisi de prendre au restaurant « le petit pêcheur » à la Grenouillère «Je suis vraiment touché par cet honneur et accueil exprimés avec autant de chaleur et d'amitié », avait-il déclaré à sa sortie de la CCI. Après Tamanrasset, Constantine, Oran et ces dernières 48 heures Annaba, l'ancien sous-secrétaire adjoint chargé des affaires de l'Egypte et du Maghreb, installé dans ses fonctions il y a à peine un peu plus de 4 mois à la tête de la mission américaine en Algérie, dit vouloir poursuivre sa tournée. Il en est à sa 4ème visite des wilayas du pays depuis son installation il y a quatre mois. Faut-il croire que devenu spécialiste du dossier du Maghreb, il a été instruit par sa hiérarchie à l'effet de faire le point de la situation de la coopération avec l'Algérie. Ce qu'il a laissé entendre lorsque mis au contact des gens de la presse, il a affirmé : « Je suis très heureux d'avoir eu l'opportunité de m'entretenir avec les opérateurs économiques de l'agriculture, la transformation agroalimentaire et celle de l'acier et de faire passer un message d'espoir, un message d'opportunités pour un plus grand développement des échanges entre nos deux pays». Il répondait aux opérateurs économiques locaux présents. Ces derniers avaient suggéré bénéficier de l'expérience américaine en termes d'optimisation des fertilisants, de compétance dans la transformation agroalimentaire et de l'acier et de la maîtrise du rail. «Nous avons profité de cette rencontre pour appeler à un soutien des compétences américaines dans le cadre du partenariat » a indiqué un de ces opérateurs. Le diplomate américain a affirmé qu'il usera de tout son pouvoir pour apporter son aide et son assistance et applanir les difficultés. Lors de la réunion avec le chef de la diplomatie américaine en Algérie, les opérateurs algériens se sont rendu compte que seule la maîtrise de la technologie sous toutes ses formes, leur permettra de résoudre leurs problèmes pratiques. Le diplomate américain qui a dit vouloir poursuivre son périple des wilayas, a également parlé de l'important potentiel touristique algérien.