Plusieurs réseaux spécialisés dans la migration clandestine en Algérie ont été démantelés par les services de sécurité et les mis en cause ont été présentés à la justice, a déclaré jeudi à Alger, le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui. En marge d'une séance plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN), le ministre a répondu aux questions des députés. Sur une interrogation par rapport à la migration clandestine, Bedoui a expliqué que ce phénomène «concerne une petite catégorie en Algérie, par rapport au grand nombre de migrants clandestins étrangers qui se trouvent en Algérie», affirmant que «des réseaux spécialisés sont à l'origine de ce phénomène». Plusieurs de ces derniers «ont été démantelé et présenté en cause à la Justice», a assuré le ministre. «Le gouvernement ne ménage aucun effort en matière de lutte et de prévention contre ce phénomène, notamment avec l'annonce des prémices de son retour l'année dernière», a soutenu Bedoui. Dans ce cadre, il a assuré que «des mécanismes urgents ont été mis en place pour y faire face, en adoptant un plan d'action commun avec les différents secteurs et services concernés, en vue d'empêcher les tentatives de migration clandestine et d'éviter aux jeunes de risquer leurs vies et de se lancer dans une aventure, aux conséquences désastreuses». Il a, à ce titre, ajouté que «des mesures sécuritaires et administratives ont été prises, telles que l'intensification des investigations et enquêtes sécuritaires, le contrôle périodique des magasins spécialisés dans la vente d'équipements utilisés dans la fabrication des bateaux, ainsi que d'autres mesures en cours d'exécution». Par ailleurs, le ministre a expliqué que «que des études menées par les services spécialisés démontrent que plusieurs cas de migration clandestine ne sont pas mus par des conditions socio-économiques inadéquates, mais sont motivées par le gain facile et la recherche d'un statut social». Toutefois, il a affirmé que «cela n'a pas empêché les autorités à prendre au sérieux ce phénomène, à travers une politique anticipée qui accompagne les jeunes chômeurs à l'accès au monde du travail et l'appui à la création de start-up et de projets d'investissement, permettant ainsi à beaucoup de jeunes de réaliser leurs ambitions». Il a ajouté, dans ce cadre, que les pouvoirs publics avaient pris «une série de mesures et mené des actions de sensibilisation, en impliquant la société civile dans la sensibilisation à la dangerosité de ce phénomène et en expliquant les démarches de l'Etat en vue d'améliorer le niveau de prise en charge des différentes préoccupations». Dans ce sens, il a cité les mesures comme l'emploi, l'habitat, les mécanismes initiés par le président de la République et le Plan d'action du Gouvernement, particulièrement dans les domaines de l'Habitat et de l'emploi. Il arappelé que 40% des logements, toutes formules confondues, ont été réservés aux jeunes âgés de moins de 35 ans, outre la garantie «d'un climat propice» à la création d'activités par les jeunes, comme une réduction de l'apport personnel au profit du bénéficiaire pouvant aller jusqu'à 1% du coût du projet d'investissement. Ainsi que la mise en place d'un régime fiscal au profit des micro-entreprises, l'amélioration de l'insertion professionnelle des jeunes et une baisse du taux d'intérêt sur les crédits bancaires destinés aux jeunes promoteurs de projets, dans le cadre du dispositif du micro-crédit. Le même responsable a rappelé que ces mesures avaient permis la réalisation de résultats très positifs dans la lutte contre le phénomène et se sont traduites par «un recul sensible, enregistré récemment dans les tentatives de migration clandestine», a-t-il signifié. Par rapport à la migration clandestine qui concerne les migrants en provenance des pays du Sahel, le ministre a précisé que l'Algérie «croit d'un point de vue humanitaire, que les émigrés clandestins sont contraints de se rendre en Algérie et vers d'autres pays, en quête de sécurité et de conditions de vie meilleures». Néanmoins, il a fortement déploré «l'exploitation par les réseaux criminels de ces migrants dans leurs entreprises criminelles, ce qui menace notre sécurité et la stabilité de notre société».