En visite en Bulgarie le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel s'est entretenu vendredi à Sofia, avec son homologue Bulgare, Ekatrina Guecheva-Zaharieva. Une visite qui intervient après de longues années et qui a constitué un moment fort dans les relations algéro-bulgare, en même temps qu'une opportunité adéquate pour la relance du dialogue politique bilatéral et le renforcement de la coopération entre les deux pays dans divers domaines. S'étant félicité de la qualité des liens politiques historiques entre les deux pays, les deux ministres ont exprimé leur volonté à les renforcer davantage à la faveur de visites officielles de haut niveau. Pour sa part, Abdelkader Messahel a tenu à féliciter son homologue pour l'accession de la Bulgarie, depuis janvier 2018 à la présidence de l'Union européenne, tout en exprimant à l'occasion le souhait de voir cette présidence contribuer au renforcement des liens entre l'Algérie et l'UE. Aussi, l'occasion était-elle propice pour effectuer une évaluation d'ensemble de la coopération bilatérale, mettant ainsi un «accent particulier» sur les opportunités diverses qu'offrent les marchés des deux pays et sur la nécessité d'accompagner les milieux d'affaires algériens et bulgares en vue de l'exploitation de ces opportunités au bénéfice des deux pays. Dans ce contexte, Messahel a fait par à son interlocutrice du nouveau modèle économique algérien, «qui malgré la crise économique qui affecte le monde, reste marqué par une ouverture sur les investissements publics et privés, nationaux et étrangers». A cette occasion, il a été procédé à un échange de vues entre les deux ministres en ce qui concerne les situations de crises et de conflits qui continuent d'affecter plusieurs régions du monde telle que la situation au Mali, au Sahel, en Libye et en Syrie. En marge de ces questions, la lutte contre le terrorisme et la migration clandestine ont été également évoqués par les deux ministres. Dans ce contexte, Messahel a mis en exergue «la position constante» de l'Algérie en faveur de démarches «inclusives» favorisant les «solutions politiques» des conflits, «sans ingérences extérieures», et ce, dans «le respect des choix des peuples et de la souveraineté et de l'intégrité des Etats». De son côté, la ministre bulgare a salué le rôle de l'Algérie pour la stabilité dans la région et ses efforts «soutenus» dans le cadre de la déradicalisation, de la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent, ainsi que l'expérience algérienne dans ce domaine. Entre autre questions, le Sahara Occidental a également fait l'objet d'un échange de vues entre les deux parties. Par ailleurs, et en marge de cet entretien, les deux ministres ont exprimé, lors d'une conférence de presse conjointe, leur volonté de restituer à la relation algéro-bulgare sa dimension historique. La ministre Bulgare a souligné l'initiative algérienne d'inscrire à l'Agenda international «le vivre-ensemble en paix», affirmant notamment que non seulement son pays a été co-auteur de la résolution y afférente de l'Assemblée Générale, mais que la Bulgarie, à l'instar des autres nations du monde, célèbrera le 16 mai, journée décrétée par les Nations unies comme «journée internationale du Vivre-ensemble en paix». Enfin, pour conclure, les deux ministres ont signé trois accords portant sur la suppression de visas pour les passeports diplomatiques et de service, un mémorandum d'Entente intergouvernemental sur les archives et un mémorandum d'Entente entre les deux instituts diplomatiques algérien et Bulgare.