A ses genêts, elle offre des roses tant espérées. Ce samedi, au stade 5-Juillet, la JS Kabylie aurait pris le bon chemin pour retrouver les repères de ses prédécesseurs. Une victoire arrachée à une équipe qui dispose de toutes les qualités de jeu, à même de lui faire assurer une remontée prochaine sur le tableau. Les deux formations sont sur le même terrain de la menace, presque voisines, mais il reste un chemin à parcourir pour savoir si elles auront le souffle nécessaire d'éviter le piège de la Ligue 2 Mobilis. En attendant, pour les Kabyles leur qualification aux demi-finales surplombe et fait oublier leurs inquiétudes. Le coach Bouzidi l'explique après le match, et notamment sur le plateau télé d'El Heddaf. Pour lui, «les réalisations passent par une discipline de fer, jamais un résultat ne se réalise sans celle-ci, je le dis et redis, je n'accepterai jamais, alors au plus grand jamais, depuis le magasinier jusqu'au président du club, qu'un membre du directoire vienne me dicter comment planifier mes préparations, et encore moins, me dicter la composition de l'équipe. Je suis le patron. Ceux qui oseraient le faire le paieront très cher...» Il fait référence à une perturbation d'avant match où le secrétaire de l'équipe est allé le trouver en plein entraînement pour l'informer que Djerrar est sanctionné et donc ne pourra pas être titularisé face à Blida. Ce n'est qu'à 48h du match que l'information arrive à lui, «c'est toute ma stratégie qui est remise en cause. Qui accepterait cette situation, pour l'informer plus tard qu'il ne l'était plus ? Ce sont ces situations qui perturbent et que je n'accepterai jamais.» Voilà ce qui est dit en direct Pour l'heure, le climat semble être favorable pour cette équipe qui se prépare pour entamer d'autres chantiers, pas des moindres. Le tirage au sort lui fait coller à la peau le MCA, un club dont la sportivité épouse parfaitement celle de la JSK, du beau football en perspective. Le Stade du Chahid-Hamlaoui de Constantine ou le 5-Juillet, deux options qui sont sur la balance des Kabyles. Pour Bouzidi, le terrain lui importe peu. «Nous aborderons cette rencontre le plus normalement du monde, mais bien entendu chaque match a sa dose de technicité», devait-il confier aux consultants. «Ce qui s'est passé au 5-Juillet est pour nous tous, un vrai départ. La rencontre ne s'est soldée par aucun carton, pas de crises de nerfs dans les gradins, les supporters étaient d'un niveau extraordinaire, une complicité qui honore le football national, nous sommes persuadés qu'avec le Mouloudia, ce sera le même climat parce que les deux clubs s'entendent parfaitement bien», dira-t-il. Quant au président Mellal, il est affirmatif, «on recevra le MCA au stade Hamlaoui de Constantine. Nos supporters sont favorables pour qu'on joue sur ce terrain. Je crois que ce sera le bon choix pour nous», souligne-t-il. S'agissant du MCA, il reconnaîtra que c'est un club honorable, qui joue au beau football, il a ses spécificités techniques tout comme la JSK et qui retrouve le goût de jouer et de vaincre... Il est comme toutes les autres équipes, ses supporters sont aussi très sportifs, nous allons vers une grande fête qui produira ce spectacle que tous les sportifs nationaux attendent. Cependant, cette équipe garde toutes ses chances de se qualifier. Que le meilleur gagne». Reste à savoir si les Algérois partageraient, dans la sportivité, ce choix. Il y a aussi cette rencontre de vendredi qui opposera les poulains de Bouzidi à celle de Biskra. Une victoire est indispensable si elle veut échapper définitivement à la trappe. Plusieurs lièvres à la fois, pour les joueurs, le moral devra être d'acier. Une erreur tactique pourra les enfoncer. C'est ce que le Djurdjura refuserait.