Le président de la Fédération nationale des distributeurs de lait, Oulmi Farid a souligné, hier l'importance d'ouvrir des portes de dialogue avec le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche ainsi que l'administration générale du Groupe industriel de production du lait et de ses dérivés (Giplait) pour parvenir à un accord concernant la perturbation dans la distribution du lait dans la wilaya d'Alger, affirmant à l'APS que les distributeurs de lait avaient entamé, ces derniers jours, un mouvement de protestation. Selon lui, ces derniers revendiquent, notamment leur droit aux sachets de lait additionnels qui leur sont octroyés par «Giplait» depuis des années, en vertu d'un accord sur le marché conclu entre les deux parties et la restitution des sachets de lait endommagés qui dépassent parfois les 100 sachets/jour chez certains distributeurs, a-t-il tenu à souligner. Et d'ajouter : «Certains sachets de lait sont endommagés lors de la production, en raison de défauts de fabrication et à cause de la mauvaise qualité de la matière utilisée (polyéthylène)». Le représentant de la fédération a fait savoir, par ailleurs qu'il avait rencontré, dernièrement le Président-directeur général de Giplait, sans pour autant parvenir à un accord. Alors que les distributeurs de lait demeurent attachés à leurs revendications, l'administration exige la signature par ces distributeurs de la convention conclue entre l'Office national interprofessionnel du lait (ONIL) et le ministère du Commerce, avant l'ouverture de tout débat. De même, M. Oulmi a déploré que les distributeurs bénéficient que de 2.000 litres de lait à distribuer pour une marge de 0.90 centimes/litre. A ce propos, le président de la fédération a conditionné l'approbation par les distributeurs de renoncer à la revendication relative aux sachets additionnels, qui constituent leur marge bénéficiaire, par le consentement de l'administration de relever la marge bénéficiaire à 2DA/litre. La fédération a appelé, en outre pour l'annulation du système de facturation au sein de ses laiteries et à le remplacer par des bons de livraison, pour éviter de payer des charges aux services d'impôts, puisque cette catégorie est prestataire de services et n'assure pas une activité purement commerciale, a-t-il fait savoir. Dans un autre chapitre, M. Oulmi a appelé les inspections existantes au niveau des laiteries à faire leur travail en enquêtant sur l'identité et les registres de commerce des distributeurs et à déterminer la quantité de lait accordée à chaque distributeur en vue de s'assurer que le lait subventionné parvient aux bénéficiaires réels.