Encore une fois, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a appelé à lutter contre «l'extrémisme religieux et le phénomène sectaires» et à promouvoir les «véritables» préceptes de l'Islam. Le ministre des Affaires religieuses a profité de son déplacement dans la wilaya de Jijel pour mettre en garde contre ce phénomène indiquant que «l'Algérie fait objet d'une campagne d'idées destructrices, sectaires et extrémistes», appelant l'ensemble à «resserrer les rangs» pour combattre cette campagne. Le ministre a invité les imams à investir les réseaux sociaux, à créer des pages au nom des mosquées pour servir de «rempart» face au «discours de haine, de division et de sectarisme ciblant la société algérienne», selon lui. Il a, dans ce contexte, encouragé les imams à diffuser des prêches et des avis unifiés inspirés du référent religieux national. Au chef-lieu de wilaya, le ministre a inspecté le chantier de réhabilitation de la vieille mosquée Mohamed Tahar Sahli, où un exposé a été présenté sur l'avancement de ce chantier et les travaux réalisés. Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs a également présidé, à l'occasion, l'ouverture des travaux d'une conférence sur «l'évolution techniques et son impact sur l'acquisition du savoir et des sciences», tenue à la maison de la culture Omar Oussedik. Ce n'est pas la première fois que M. Mohamed Aïssa met en garde contre l'intégrisme et le fondamentalisme religieux dans le pays. Certains politiciens trouvent que l'intervention du ministre des Affaires religieuses est plus que nécessaire, ajoutant que la montée de l'intégrisme et du fondamentalisme, antichambre du terrorisme est inquiétant. De leurs côtés, des spécialistes en la matière restent sceptiques, indiquant que cet état de fait ne donnerait pas le résultat espéré à savoir : l'élimination de l'extrémisme religieux. Selon nos interlocuteurs, il est impossible de lutter contre ces fléaux alors que les facteurs à l'origine de la décennie noire sont intactes. «Des partis politiques et des mouvements radicaux incitent les citoyens au fondamentalisme et à la haine contre ceux qui ne partagent pas leurs idéologies», ont-ils fait savoir. Ce sont ces organisations qui exercent au vu et au su de tous dont certaines sont dirigées par des pays extérieurs, qui continuent de faire «monter la tête» aux jeunes. Il faudrait mettre fin aux activités de ces mouvements par la force de la loi, ont-ils martelés. En somme, le seul moyen de lutter contre le fondamentalisme et l'intégrisme religieux est de protéger l'islam d'être instrumentalisé à des fins personnelles et surtout politiques pour arriver au pouvoir. Ce moyen fera d'une pierre deux coups à savoir : Procéder à l'élimination de l'extrémisme religieux et éradiquer définitivement le terrorisme de notre pays.