Les participants à une journée d'étude, organisée tout récemment par la Société algérienne d'echinococcose hydatique (SAEH), à l'hôtel El-Djazaïr, ont appelé au développement et à la généralisation des soins à domicile à travers le pays. En marge d'une table ronde sur les soins à domicile, le Professeur Karima Achour, chef du service de chirurgie thoracique au CHU de Bab El Oued et présidente de la Société algérienne d'échinococcose, a indiqué que «les soins à domicile sont une partie de la thérapeutique pour les patients. Chaque année, on recense des milliers de nouveaux cas de cancer, c'est pour cette raison qu'il faut qu'il ait des structures pour soins à domicile». Le Pr Achour a expliqué que «l'avantage de cette formule est que le patient est pris en charge par une équipe médicale dans sa maison, entouré de sa famille. Ceci nécessite une organisation et des moyens, néanmoins ça coûtera beaucoup moins cher que quand le patient est hospitalisé». Le développement de ce genre de soins chez-soi s'inscrit dans le cadre des grandes réformes du secteur de la santé. Il est devenu un impératif imposé par la phase de transition de la situation épidémiologique du pays et l'apparition de maladies chroniques, outre l'augmentation du nombre des personnes âgées, en raison de l'amélioration des conditions de vie du citoyen. Selon les participants, 70% des bénéficiaires de l'hospitalisation à domicile appartiennent à la catégorie des personnes âgées, qui présentent souvent des maladies chroniques nécessitant une prise en charge sans déplacement. La chef du service de chirurgie thoracique a cité l'exemple du cancer du poumon, premier cancer chez l'homme qui ne cesse de faire des ravages.