Pour combler un déficit de 15 millions de quintaux d'ici l'année 2020, l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) appelle les agriculteurs à redoubler d'efforts pour arriver à cet objectif dans la période souhaitée. C'est le directeur de cet Office, Nouredine Amrani, qui en a fait l'annonce, samedi à Alger. Invité du programme «Madar El Iktissad» (La sphère de l'économie), le président de l'Office algérien interprofessionnel des céréales, Nouredine Amrani a expliqué que l'Algérie «atteindra à partir de 2020 une autosuffisance en blé dur et en orge». Le même responsable qui expliquait la politique algérienne en matière de production alimentaire, a indiqué que l'OAIC vise une autosuffisance à hauteur de 90% en blé dur et de 100% en orge. A cet effet, il a indiqué que l'OAIC a donné «des instructions pour le soutien des agriculteurs dans l'utilisation des semences traités et des engrais afin d'augmenter la production d'ici 2020 et combler également un déficit de 15 millions dequintaux à travers les techniques et les moyens modernes (machines et irrigation économe en eau). «Grâce à ces mesures dans les activités de labour, de semis et de récolte sur une superficie totale de 80.000 hectares, le rendement prévu est de 40 qx/ha, soit un gain de production d'un million de quintal», a-t-il ajouté. Selon le même responsable, l'OAIC travaille pour perfectionner les systèmes d'irrigation sur une superficie totale de 220.000 hectares dans le but de sécuriser la production céréalière, ce qui permettra une production supplémentaire de 3,3 millions quintaux. La production céréalière au titre de la campagne 2016-2017 a atteint 34,8 millions de quintaux. Le directeur général de l'OAIC, Mohamed Belabdi avait évoqué, dans des déclarations précédentes, une plus grande production céréalière lors de la compagne 2017-2018 que la saison précédente. «La campagne 2017-2018 s'annonce très bien grâce à une bonne pluviométrie à l'Est, à l'Ouest et au Centre du pays. Les conditions de travail des agriculteurs sont bonnes notamment en matière d'accompagnement financier et d'approvisionnement en engrais et en semences», avait-il soutenu. Pour rappel la facture d'importation des céréales (blé dur, tendre...) a été de 2,77 milliards de dollars (mds usd) en 2017 contre 2,81 mds usd en 2016.