S'exprimant lors de la clôture des travaux de l'atelier national sur la référence nationale de didactique, évaluation et formation «Marwattt-Algérie» organisé à Tlemcen, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit a indiqué que l'école algérienne doit se situer à l'échelle régionale et mondiale pour savoir quel est le niveau réel de nos établissements scolaires. En effet, la ministre de l'Education a précisé à ce sujet que tout système éducatif dans le monde est concerné par une comparaison. De ce fait, il est important de nous situer à l'échelle régionale et mondiale pour savoir comment diriger notre système et nos établissements scolaires et connaitre le niveau réel des élèves en mathématiques, culture scientifique et langues par rapport à l'Asie, l' Afrique et les autres régions du monde. Dans son intervention, Nouria Benghabrit, a indiqué que pour introduire les améliorations escomptées, un système national algérien d'évaluation a été proposé en vue d'améliorer la performance des élèves et le rendement général de l'école à la lumière de nouveaux indices qui s'intéressent plus aux aspects de la qualité. La ministre a ajouté «qu'il est important que notre pays élabore une évaluation nationale ou une référence nationale de l'exercice pédagogique (enseignement et apprentissage) qui s'appuie sur des documents officiels régissant depuis 2003, la réforme scolaire». Elle a expliqué que la référence nationale didactique «évaluation et formation» fixe des critères nationaux de l'enseignement et d'apprentissage dans différentes matières pour former un citoyen algérien capable d'employer ses acquis scolaires et développer son pays. Benghabrit a souligné que le contenu de la référence nationale didactique «évaluation et formation» répond à un besoin pressant de prise en charge pratique et scientifique des recommandations pédagogiques proposées par les cadres de l'éducation et les représentants des différents départements ministériels et partenaires sociaux participant aux conférences nationales. Il s'agit d'un ensemble de références générales fixant les compétences que l'élève doit acquérir en didactique de base et les performances professionnelles qu'il faut respecter dans la formation des personnels du secteur, a-t-elle encore souligné. La ministre a indiqué qu'on peut exécuter la référence «Marwattt-Algérie» en se référant aux circulaires émanant du ministère de tutelle depuis trois ans et portant sur les matières pédagogiques, la méthodologie, les textes littéraires choisis, les feuilles de route, la politique éducative de gestion des établissements, la médiation en milieu scolaire en vue d'une préparation intellectuelle, scientifique et pédagogique pour passer à l'école de la qualité au profit des élèves. La ministre a estimé que la tenue de cet atelier national permettra aux membres de la commission nationale de pilotage du projet «Marwattt-Algérie» et le conseil national des programmes d'aboutir à la troisième phase de leurs travaux, notant que ce projet est un complément aux ateliers nationaux organisés auparavant à Saida, Biskra, Annaba, Alger, Ghardaïa et Khenchela. Nouria Benghabrit a déclaré dans ce sens que la réflexion collective repose sur des outils favorisant la mise en œuvre de la politique du ministère de l'Education nationale en matière d'actualisation des approches didactiques portant sur l'enseignement, l'apprentissage des langues nationales arabe et amazighes et des langues étrangères ainsi que le dispositif de formation des formateurs en se référant à des indices prenant en considération le contexte national. L'objectif de ce projet est d'aller progressivement vers des didactiques des compétences scolaires comme celle de comprendre l'écrit et la culture scientifique et sportive et aussi de permettre aux élèves de vivre et de réussir dans le monde moderne. Benghabrit a indiqué que son secteur dispose d'une banque de données, d'un cadre analytique et d'une lecture critique des pratiques réelles des acteurs grâce à un examen précis de l'enseignement lancés depuis 2014, en se basant sur les résultats obtenus aux examens de fin d'études primaire et moyen et ceux obtenus par les élèves algériens dans les compétitions internationales dans les programmes d'évaluation, les olympiades et la consultation nationale sur les pratiques d'évaluation à laquelle ont pris part 328.715 enseignants du primaire.