Différents partis politiques se sont exprimés avant-hier, autour de la situation qui prévaut dans le pays. Ils ont été unanimes sur la nécessité d'un consensus politique national pour la préservation du pays contre les différentes menaces. En effet, le premier secrétaire national du Front des Forces Socialistes (FFS), Mohamed Hadj Djilani, a estimé, avant-hier, à Bejaia, que les orientations unilatérales constituent un danger sur l'avenir et la souveraineté du pays. «Le consensus national, un projet défendu depuis le 5ème congrès du parti, reste la seule solution pour éviter au pays les périls qui le menacent», a-t-il indiqué. S'exprimant à l'ouverture des travaux du conseil extraordinaire de la fédération de Bejaia, élargi aux élus locaux et nationaux du parti, Hadj Djilani a considéré que la parade repose essentiellement sur une démarche qui favoriserait la reconstruction du consensus national. Mettant en avant l'esprit d'entente, qui a prévalu à la veille du déclenchement de la guerre de libération et qui a permis d'arracher l'indépendance. Notre projet, a observé le premier secrétaire national du plus vieux parti de l'opposition, pose une problématique générale, à contrario, a-t-il relevé, d'autres acteurs qui le saucissonnent en plusieurs revendications. «Notre projet, c'est la démocratie, les libertés, le respect des droits de l'homme, la justice sociale, et la réalisation d'un Etat démocratique et social, conformément à la déclaration du 1er novembre 54, et à la plate-forme de la Soummam», a rappelé Hadj Djilani. Appelant, au passage les militants, notamment, dans cette perspective, à se mobiliser pour créer au sein du parti une nouvelle dynamique non seulement au plan de l'organisation interne mais aussi dans leurs rapports politiques avec les citoyens, en faisant preuve d'ouverture, de solidarité et d'exemplarité. Pour sa part, le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Djamel Ould Abbes, est revenu, samedi à Tizi Ouzou, sur l'appel lancé par le parti au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à briguer un 5ème mandat. «Nous avons sollicité le président de la République et le dernier mot lui revient. C'est à lui de décider», a-t-il dit. S'exprimant lors d'une rencontre régionale regroupant les élus du parti des wilayas de Tizi Ouzou, Béjaia, Boumerdès et Bouira, Djamel Ould Abbes a affirmé que l'idée du 5ème mandat vient de la base militante. «On a juste rapporté cet appel qui émane du peuple et des 700 000 militants du FLN qui ont exprimé leur vœux de voir Bouteflika continuer à diriger le pays», a poursuivi le SG de l'ex-parti unique. Revenant sur les changements opérés dans la composante du bureau politique de son parti, Djamel Ould Abbes a soutenu que ce remaniement n'a pas été le fruit d'un hasard, mais une nécessité venue pour redresser les affaires du parti. «90% des nouveaux membres sont des universitaires, dont 4 anciens ministres, 10 députés et 8 Mouhafedhs, auxquels s'ajoute 4 moudjahidine, maintenus au sein de cette instance», a-t-il affirmé. De son côté, le président du Mouvement El-Islah, Filali Ghouini a appelé, samedi à Alger, à la tenue d'une conférence de dialogue national à laquelle prendront part toutes les parties concernées pour, a-t-il indiqué, s'orienter vers la construction d'un large consensus politique national avec une large base populaire pour traiter la situation prévalant dans le pays. S'exprimant lors de la session ordinaire du bureau national du mouvement, Ghouini a estimé que cela devrait contribuer sans aucun doute au rétablissement de la confiance entre le pouvoir, les partis et les principaux acteurs du Front national ainsi qu'au renforcement du Front interne.