Une programmation inédite proposée par Mina Benmihoub, à l'initiative de la galerie d'art Aïda. Une soirée pour écouter, lire et découvrir des lectures poétiques et des citations anciennes de notre patrimoine culturel. Cet événement convivial, que la responsable de la galerie d'art Aïda, Souad Tiar, l'a voulu bi-hebdomadaire... C'est un public constitué d'hommes et de femmes de la culture qui a assisté à cette gaâda dans un décor original. Ces personnes invitées étaient, pour la plupart, habillées de tenues traditionnelles, assises sur des bancs et grosses poufs, entourées d'œuvres d'art et autres objets artisanaux et sirotaient un thé à la menthe, un café à l'eau de fleur d'oranger ou dégustant les succulents gâteaux au miel. Une scène spectaculaire où, sous une lumière tamisée, se mariait la culture et l'artisanat. Toute la soirée tournait autour de Mina Benmouhoub, conteuse et poétesse, qui a fait participer les présents, à tour de rôle, à la lecture des vers lyriques ayant trait à l'amour. Mina Benmouhoub a émerveillé l'assistance par la manière de présenter ses poèmes, dans l'espoir de faire renouer le public avec la poésie qui est également un art tout comme le théâtre, le cinéma ou la musique. Au fur et à mesure que Mina Benmouhoub lisait ses textes, deux musiciens l'accompagnaient, l'un au oud et le second à la guitare. C'est alors, à la surprise générale, lorsque l'artiste peintre Abderrezzak Hafiane et Mina Benmouhoub commençaient à lire, en alternance, des poèmes... véritable ping-pong verbal, une véritable joute de textes et duel d'expressions devant une assistance charmée autant par les mots que par les voix des deux artistes. Mina Benmouhoub, avec sa voix envoûtante, a récité des poèmes d'amours contrariés lus en français alors que les répliques d'Abderrezzak Hafiane étaient dans un arabe littéraire parfait, le tout donnant une force à ces œuvres magistrales. L'animatrice de télévision, Aouaouche Bensaïd a aussi participé à ces lectures poétiques mais aussi en reprenant des dictons anciens que nos parents nous lisaient lors des soirées ramdanesques d'antan. L'odeur de jasmin et de menthe qui planait dans la salle de la galerie d'art Aïda envoûtait les invités de la même manière que les mots. La dernière partie de la soirée a été consacrée à une bouqala qui a fait participer tous les invités ravis d'avoir passé un bien agréable moment, qui nous sort de la routine et de la monotonie, dans cette merveilleuse galerie d'art transformée en cercle des poètes disparus. Rendez-vous donc dans quinze jours.