Le site touristique du plateau de «Lalla Setti», surplombant la ville de Tlemcen, est devenu, en cette période de ramadhan, un site de prédilection pour les Tlemcéniens devant son attrait incomparable. Culminant à 800 m d'altitude, cet endroit est visité, durant toute la journée, par de nombreux citoyens, venus non seulement passer le temps en cette période de jeûne, mais aussi pour admirer ses paysages d'une beauté inouïe et contempler la ville de Tlemcen située en aval. C'est surtout le calme et l'air frais du site qui attirent ces citoyens en quête de détente et de moment villégiature. La beauté féerique de ce site a été davantage mise en valeur, cette année, après les chutes de neige et de pluies enregistrées, ces derniers mois, à Tlemcen, offrant au regard un aspect de verdure indescriptible à la forêt voisine de «Zarifet», en cette période d'été aux allures printanières où les couleurs se mélangent avec le rouge foncé des cerises, qui font la réputation de la région. Rencontrés sur place, de nombreux citoyens ont relevé l'importance de ce site et des paysages naturels de cette partie du Parc national de Tlemcen où des travaux d'aménagement ont été effectués, ces dernières années, par les services de wilaya, rendant les lieux plus attrayants. En dépit de la suspension, pour raison de réhabilitation, du téléphérique reliant la ville au plateau de Lalla Setti, des centaines de personnes continuent de s'y rendre en nombre. Metloue, cerises et ... jogging Durant les après-midi, c'est un ballet incessant de véhicules dont les propriétaires et les passagers font une halte pour s'approvisionner en Metloue, ce pain très prisé pour accompagner la traditionnelle «H'rira» ou soupe d'entrée pour la rupture du jeûne. Cet attrait et forte demande ont fait de ce pain traditionnel une source de revenus pour les habitants du plateau où devant toutes les maisons, une table est dressée pour mettre en valeur les différentes sortes de pain. Cette activité a beaucoup aidé la population locale, composée essentiellement de fellahs, dans l'amélioration de leurs budgets familiaux, relève-t-on dans la localité de Attar où de nombreuses maisons ont été construites et disposant d'un espace pour la cuisson de pains traditionnels. Cette période de fin mai-début juin est, également, propice pour l'apparition des premières cueillettes de cerises de ce site et qui, en dépit de la cherté de leur prix de vente pour les primeurs, sont achetées par les jeuneurs. Cette année, le prix d'un kilo de cerises était proposé à 1 000 DA, avant que ce prix ne chute pour atteindre en moyenne entre 600 à 700 DA. L'endroit élevé du site fait de la cerise de Attar un fruit très mûr, a indiqué un fellah, précisant, qu'au fur et à mesure que l'on se dirige vers le barrage d'El Mefrouche, situé à 1 200 mètres d'altitude, les récoltes se font plus tardives, le fruit murissant tout doucement. En fin d'après-midi, de nombreux sportifs, tous âges confondus, se dirigent vers la forêt de Zarifet pour faire du jogging sinon une marche comme à leur habitude, profitant de l'air pur de l'endroit, donnant lieu à des incessants aller-retour de randonneurs au niveau des différentes pistes de course ou de marche aménagées par les services des forêts de la wilaya de Tlemcen. Après la rupture du jeûne et les prières surérogatoires, une même affluence de visiteurs est constatée. De nombreuses familles préfèrent siroter leur thé ou café, accompagné de "Zlabià", de "Chamia" et autres gâteaux traditionnels connus chez les habitants de Lalla Setti, où des tables sont aménagées. Certaines familles, notamment durant le week-end, rompent le jeûne in situ, ramenant leurs "f'tour" complets avec eux. Avec la remise en marche du téléphérique, prévue en août prochain, le plateau de Lalla Setti connaitra une véritable affluence de touristes qui, en moins de dix minutes, peuvent joindre à partir du Grand bassin ou "Sahridj M'bedda", ce site où, durant la saison estivale, l'activité se poursuit jusqu'à des heures tardives de la nuit.