Béjaïa est un infini espace vert qui descend des hauteurs du parc national Gouraya (PNG), brasse le bord des eaux des aiguades, longe le cap Carbone et redescend par le parc des Oliviers pour faire jonction avec une ville jardin. Des jardins en dizaines, dont on citera le square pasteur, le parc Mezaia... qui sont ainsi les prolongements de cette lande verte qui occupe plus d'une de 12 kilomètres de la ville qui prédestine la ville a une immense ville verte, dont Gouraya en est son poumon. Une ville verte dont aussi bien l'entretien de ce patrimoine vert, de ses jardins, que leurs réappropriations aux familles restent vœux pieux, en dépit de toutes les tentatives qui ne sont pas allés à leurs termes, ou restées sans lendemains. Un plan de réhabilitation d'un ensemble d'espaces de verdures et de jardins de la ville a été lancé en mars 2017 et s'est fixé un délai de trois mois pour réaliser une feuille de route, ciblant les réhabilitations des endroits féeriques de la ville. Le lac Mezaia, la promenade brise de mer, aménagement du PNG et la réhabilitation des jardins publics dont le square Pasteur. Un plan ambitieux initié par la wilaya impliquant l'APC notamment pour ajouter au lot les sites historiques a doter de plans lumières, mais aussi l'entreprise portuaire EPB qui a la charge de la brise de mer néanmoins instruite pour y réaliser une promenade familiale. L'ultimatum du mois de juin a permis en outre centaines réalisations d'aménagements et de mise en place de plan lumière et certaines se poursuivent jusqu'à l'heure, mais sont bien loin de réaliser le plan de base dans son intégralité, qui nécessite non pas un trimestre, mais davantage. La situation s'est nettement améliorée au square El Qods qui a été arraché aux délinquants pour en devenir un espace public et d'art, qui reçoit de fréquentes visites d'artistes peintres. Nous citerons également les escaliers de la ville menant à la gare de chemin de fer qui d'un coupe gorge, en sont devenu un joli raccourci régulièrement fréquenté...Nous citerons également l'esplanade du musée bordj Moussa transformé en scène de chants en plein air par l'association Neghma qui vient de réussir son traditionnel festival « Nuits Andaloussiennes ». la brise de mer a également connu quelques retouches pour redevenir cette promenade familiale, mais davantage tournée vers la restauration. Un endroit certes très animé notamment en été, mais qui n'est pas à la hauteur de toutes les bourses et qui appelle à d'autres équipements qui soient réellement ceux de la petite famille. Pour ce qui est du PNG, des travaux doivent être entrepris sur ses voies son éclairage et d'autres voies d'accès vers la table d'orientation, que l'aménagement d'un parking public au pied de la montée vers le sanctuaire de Gouraya, autant de lieux payants dont les revenus n'en profitent ni à l'APC ni au PNG. Si la palme d'or revient en ce mois de piété à l'association « Nemla » qui a pu grâce à de petits moyens doter l'ancien hôpital de la ville Frantz- Fanon d'un balcon fleuri avec vue sur mer, un exploit. L'image la plus insolite de ce plan d'aménagement des jardins public est sans aucun doute celle qu'offre le square Trézel, sis face à la maison d'hôte, squatté par des indus occupants qui en ont fait leurs snacks à ciel ouvert pour la vente de hamburger et autres pizzas. Fermé au public avec un lourd portail en fer cadenassé et gardé par « chiens méchants » !? Le plan de réhabilitation doit impérativement passer par la réappropriation de ces espaces publics, tels que les aiguades, le Lac Mezaia, les oliviers, Gouraya...dont la culture du squat qui a décidément la peau dur, ne veut pas relâcher. Rendez nous nos jardins et nos espaces de détentes et de loisirs, semblent crier les familles, les enfants, les retraités de la ville qui sont raquettés quotidiennement et doivent payer une dîmes pour un bol d'air.