Grande fut la tristesse sur les visages de quelques mères célibataires de la wilaya d'Aïn Témouchent, rencontrées, hier, devant le siège de la Direction de l'action sociale et de la solidarité de la wilaya d'Aïn Témouchent, elles ont exprimé leur colère au journal : «Haram alihom, à deux jours de l'Aïd, nous n'avons pas encore perçu la modique allocation d'à peine 8000 da allouée semestriellement par l'Etat.» Le chargé du service à la DASS a répondu : «La DASS a fait le nécessaire pour payer ces mères célibataires avant la fête de l'Aïd. Il faut qu'elles voient au niveau du trésor.» Il est regrettable de voir ces mères pleurer car elles s'estiment victimes d'une hogra en ce mois de ramadhan, mois sacré de la clémence et la bienfaisance. L'administration leur a gâché la joie. C'est le cas de C. S. citoyenne de la localité de Ameria, mère de trois enfants par kafala et démunie sur tous les plans : «Je n'ai pas bénéficié du couffin de ramadhan, ni des 3000 da de AFS, ni des habits de l'Aïd.» Ne pouvant pas retenir ses larmes. D'un air abbattue, elle quitta la DASS et retroussa son chemin le sac vide trainant derrière elle une innocente fillette. Et pourtant l'Etat algérien déverse chaque année des budgets colossaux pour l'action sociale au profit des personnes démunies et vulnérables.