En termes de gestion de la distribution de l'eau potable, il y a comme une inadéquation entre la distribution aux consommateurs et l'adduction en eau à traiter par les stations de pompage en provenance des barrages. A Annaba, il semble que les deux équipes travaillent pour ne pas se comprendre. L'on est arrivé à plus de 30 milliards DA investis dans ce secteur depuis le debut de cette décennie dont 7 milliards DA courant 2017/2018. C'est le dossier «eau Annaba» qui est à investir par les inspecteurs du ministère de tutelle. D'autant que la presse publique et privée s'est maintes fois exprimée sur le cas en pointant du doigt l'actuelle direction. La précédente a vu ses 21 cadres pénalement poursuivis et condamnés. Les changements intervenus n'ont rien donné. Y compris ceux à la tête de la direction des ressources en eau de la wilaya avec l'arrivée à la tête de cette structure de Aït- Mansour Abdenour. Aussitôt installé dans ses fonctions, ce responsable a lancé une offensive pour tenter d'améliorer la situation de l'adduction de l'eau à traiter et celle potable destinée aux habitants. Le résultat n'a pas été à la mesure de sa hargne et de sa tenacité à vouloir répondre aux besoins de la population en eau potable. En termes de distrubution, il n'a pas pu enregistrer la même réussite que celle à partir des barrages. La mise en place de grands ouvrages hydrauliques dans les wilayas d'Annaba et El Tarf placés sous son autorité, se conjuguent à l'ambition des autorités de doter cette grande cité d'un réseau d'adduction en eau potable C'est sur quoi s'était penché le ministère des Ressources en eau. Le résultat a été à la mesure des attentes pour ce qui est de l'adduction. L'enveloppe financière de 7 milliards DA débloquée par la tutelle a permis la rénovation et la réhabilitation de l'ancien réseau et la réalisation d'une conduite principale d'adduction. Celle-ci est adaptée à l'expansion continue de la ville d'Annaba, des nombreuses localités qui l'encerclent ainsi d'El Tarf. Ce projet initié par le chef de l'Etat avait prévu la mise en place d'une conduite de diamètre 1200 à Hnichet (wilaya El Tarf). «Nous avons partiellement atteint nos objectifs. Aujourd'hui, il n'est pas prématuré de dire que nous sommes passés à un service efficient de la distribution de l'eau potable à Annaba et même à El Tarf. Des efforts restent à faire notamment dans les régions rurales. Le programme d'urgence est en train de porter ses fruits», a indiqué Aït-Mansour Abdenour. Cette situation est confirmée par la réhabilitation partielle des stations de traitement et des canalisations. A l'image de celle destinée à améliorer le raccordement du barrage de Mexa jusqu'à Hnichet sur 15 km. Les travaux y afférents ont été difficilement exécutés du fait de la nature du terrain. Ce dernier correspond à une grande mare d'eau difficilement accessible. Ce qui a imposé aux effectifs de travailler dans des conditions pénibles pour la pose de conduites de 1200. «Une importante partie des travaux a été achevée avec un suivi régulier du ministre ainsi que du wali», a indiqué le même responsable. Cette conduite servira de joint-venture pour relier les trois pôles Annaba-Hnichet-Tarf. Elle a nécessité de nombreux autres efforts destinés à renforcer les capacités d'adduction par le dédoublement des conduites. Les dispositions pour la distribution de l'eau potable ont été prises. En d'autres termes, Annaba, El Tarf et même Guelma avec leurs localités ne devraient plus manquer d'eau grâce à ce programme d'urgence. Les initiateurs sont entrés dans la dernière étape de la consolidation de l'alimentation de l'eau potable du programme d'urgence. Ce qui permettra d'économiser plus de 20.000 m3/jour. Ils sont appelés à être distribués sous la forme de nouvelles plages horaires de distribution. Certaines seront alimentées quotidiennement et d'autres sans interruption. Ces 20.000 m3 initialement générés par les fuites ont été récupérés pour répondre aux besoins des habitants. Il faut reconnaître que depuis l'avènement de la nouvelle équipe à la direction des ressources en eau de la wilaya d'Annaba, il y a beaucoup d'améliorations dans la méthode de gérer le secteur de l'hydraulique. Ce qui n'est pas le cas au niveau de l'Algérienne des eaux (ADE) où la médiocrité dans la gestion s'est installée dans la durée. Malgré les scandales enregistrés tout au long de ces dernières années, cette médiocrité est toujours de mise. Elle est pour beaucoup dans le mauvais accueil des abonnés avec pour conséquence le refus de ces derniers de procéder au paiement de leurs redevances. D'où les nombre effarant des factures abonnés non payés avec le préjudice financier que cela supposent.