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Premier musée du cinéma en Colombie
Publié dans La Nouvelle République le 21 - 07 - 2018

Fondé en 2008 à Cali, dans le sud de la Colombie, le musée Caliwood se présente comme «un musée technologique» du cinéma. Projecteurs, affiches, décors de tournages... Des centaines de pièces sont expliquées aux visiteurs.
Deux passionnés du 7e art font vivre ce lieu hors du commun, à l'aide d'anecdotes issues de leurs expériences mais aussi de projections de films muets dans les conditions de l'époque. En devanture du musée Caliwood, Marilyn Monroe et Charlie Chaplin accueillent les visiteurs, une référence à Hollywood pour attirer l'œil. Car à l'intérieur, c'est une autre histoire. On trouve des projecteurs allemands ou français de type «Pathé Baby». Certains datent des années 1900. Au total, plus de 130 projecteurs de cinéma de toute la Colombie, d'Amérique latine, d'Asie et d'Europe sont présentés dans trois salles.
«Séduit par les projecteurs»
Hugo Suarez, le fondateur du musée, est natif de la ville de Cali. Il a débuté sa collection lorsque le cinéma proche de son agence a fermé ses portes. «Les projecteurs m'ont séduit. J'étais fasciné. J'ai acheté les deux premiers pour les mettre à la maison comme des objets art-déco. Mais, ma femme était contre. Elle les trouvait trop grands. Je les ai donc mis en vitrine au bureau. Des gens m'ont demandé d'entrer pour les voir, notamment un journaliste américain de Chicago. Il m'a demandé : Qu'allez-vous faire de ces projecteurs ? J'ai répondu : un musée». Un lieu qui peut aujourd'hui se vanter d'avoir en sa possession la plus grande caméra à chambre noire de l'histoire, ainsi que l'appareil photo analogique le plus petit au monde. «Nous ne sommes pas une cinémathèque, nous sommes un musée technologique. Nous voulons que les visiteurs vivent l'histoire de nos parents et grands-parents. Quand, pour la première fois, ils ont découvert le cinéma», témoigne l'initiateur du projet.
Des centaines d'anecdotes cinématographiques
Son compagnon, Carlos Santiago Cardenas Briñas, a été projectionniste durant 35 ans. C'est une véritable encyclopédie du 7e art. Il a projeté son premier film en 1968. Il s'agissait de la version mexicaine du duo comique Laurel et Hardy : El gordo y el flaco. «J'ai vu l'évolution du cinéma depuis les rouleaux de pellicules, jusqu'à la transformation architecturale des salles, l'évolution du public et l'arrivée de l'ère numérique. Avant, aller au cinéma était un moment social et familial. Les cinémas de quartier jouissaient d'une grande adhésion des habitants.
Le week-end, on y allait en famille et bien habillés. Pas de jean ou de t-shirt. On portait les mêmes vêtements élégants que ceux pour l'église.» Carlos explique également que les méthodes commerciales ont changé : «Aujourd'hui, on ne peut pas acheter à manger en dehors du cinéma. A l'époque, si ! On mangeait et on fumait dans les salles obscures. Dans les cinés populaires, on diffusait deux films, à 10h et à 13h, ça tombait sur l'heure du déjeuner, les gens amenaient leur repas. Chacun avec son poulet et son riz. Tout le monde déjeune à la moitié du film, lors de la pause pour changer la bobine.»
En effet, l'ère de la pellicule compliquait le travail des cinémas et des projectionnistes. «On n'avait qu'une seule bobine par film. On se la partageait entre les cinémas. On organisait la projection à des heures différentes pour laisser le temps au coursier de venir en bicyclette donner la bobine suivante. S'il tombait, la projection était annulée. Il y avait une pause toutes les 20 minutes, la durée d'une bobine. Et aussi une chose peu connue. Lorsqu'on enclenchait les lampes du projecteur, avec la feuille de carbone qui chauffait, on pouvait réchauffer notre café. C'était le micro-ondes des projectionnistes.»
Projection d'un film muet comme à l'époque
Toutes ces histoires sont racontées aux visiteurs qui terminent l'exploration avec la projection de films muets en condition de l'époque. Albulena Karakushi, 29 ans, arrive du Kosovo : «C'est une jolie expérience. Ici, ils font tout avec passion et amour et c'est la première chose qui vous touche. Ce lieu est précieux.»
Son mari, Besnik Karakushi, 32 ans, repart émerveillé. «On ne connaît que les DVD, donc découvrir ces vieilles pellicules, c'est très intéressant. C'était la première fois pour moi. Si vous êtes un passionné de cinéma, vous devez venir ici. Ce lieu est une mine d'informations sur le 7e Art.» En 2017, plus de 5 000 visiteurs nationaux et internationaux ont franchi le seuil du musée. Le fondateur espère atteindre les 50 000 visiteurs dans quelques années. Il fera tout pour que «la magie du cinéma continue».


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