Les autorités israéliennes multiplient leurs actes d'agression contre la population palestinienne. Hier, 1.023 colons ont pris d'assaut la mosquée d'Al-Aqsa depuis les premières heures du matin, sous des protections de l'occupation israélienne et des restrictions sur le travail des gardes de la mosquée, a rapporté le coordinateur des médias du département du waqf islamique, Firas Dibs. Ces incursions ont été effectuées par la Porte des Maghrébins, pendant que l'occupation a imposé un siège militaire sur la mosquée sainte et la vieille ville d'El-Qods et restreint l'entrée des fidèles dans la mosquée, a fait savoir M. Dibs. Vendredi, Israël a déclenché d'intenses bombardements sur Ghaza qui ont coûté la vie à quatre Palestiniens, après qu'un soldat israélien a été tué par des tirs palestiniens durant des manifestations près de la frontière entre Ghaza et le territoire israélien. A la suite de médiations des Nations unies et de l'Egypte, une trêve était globalement respectée samedi. Les violences israéliennes contre le peuple palestinien sans défense ont suscité de nombreuses réactions. Le Conseil de sécurité tiendra une session ouverte dédiée à la question palestinienne le 24 juillet en cours, a annoncé jeudi le représentant permanent de la Palestine auprès des Nations Unies, Riyad Mansour. Dans une allocution, samedi au Caire (Egypte), lors d'une réunion d'urgence de la 28e session extraordinaire de l'Union parlementaire arabe (UPA) consacrée au débat de la souffrance du peuple palestinien à Gaza et de tous les territoires palestiniens occupés, le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Said Bouhadja, a appelé l'Organisation des nations unies (ONU) à assumer ses responsabilités historiques et légales pour protéger le peuple palestinien sans défense de la barbarie de l'armée israélienne. Il a appelé, à ce propos, les Nations Unies à «assumer ses responsabilités historiques et légales pour la protection du peuple palestinien d'une entité qui utilise le terrorisme d'Etat et recourt à toutes formes de génocide et de crimes contre l'humanité d'autant qu'elle menace la vie, la dignité et l'identité du citoyen palestinien». Dans un communiqué final publié à l'issue de la 28eme session extraordinaire de l'Union parlementaire arabe (UPA) au Caire (Egypte), les présidents des Conseils et des Parlements arabes ont condamné les violences israéliennes contre le peuple palestinien sans défense, appelant à la création d'un nouveau cadre international pour la prise en charge du processus de paix au Moyen-Orient. Ils ont en outre estimé que les Etats-Unis «ne sont plus un vrai parrain de la paix» mais «sont devenus une partie pour soutenir» l'agression contre la justice et la paix», perdant ainsi, «leur crédibilité, leur impartialité et leur transparence». Les participants à cette session, ont rejeté la décision américaine de reconnaître El-Qods occupée dans la bande de Ghaza comme capitale de l'occupation israélienne. Hier, sept Palestiniens ont été arrêtés par la police de l'occupation israélienne à El-Qods occupée, a rapporté l'agence de presse palestinienne WAFA. 29 autres Palestiniens de différentes régions de la Cisjordanie occupée, ont été arrêtés par l'occupant israélien la semaine écoulée. Ils s'ajoutent aux 3533 Palestiniens des territoires occupés arrêtés au cours du premier semestre de 2018 par les forces de l'occupation israélienne, selon l'agence WAFA. Le bilan des institutions palestiniennes des prisonniers et des droits de l'Homme arrêté au 30 juin dernier, fait état de 449 personnes arrêtées uniquement durant le mois de juin dernier. Depuis le début de leur mouvement de protestation contre l'occupation israélienne, le 30 mars, les jeunes de Ghaza attachent des engins incendiaires à des cerfs-volants et des ballons qu'ils lancent ensuite vers Israël dans le but d'y faire des dégâts. Selon les autorités israéliennes, plus de 2.500 hectares sont partis en fumée à cause de ces torches volantes. L'armée israélienne est accusée d'usage excessif de la force, notamment par l'ONU. L'Assemblée générale des Nations unies avait adopté le 13 juin à une forte majorité une résolution condamnant Israël pour les violences meurtrières à Gaza et rejeté un texte présenté par les Etats-Unis condamnant le Hamas pour ces mêmes violences.