Le cahier des charges qui définit l'appel d'offre de la production des 150 mégawatts d'énergie solaire est en cours d'élaboration. L'appel d'offre sera lancé d'ici la fin de l'année en cours, a déclaré, hier à Alger, le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni. En marge de l'ouverture des travaux du forum national sur la préparation de l'appel d'offre par voie de mise aux enchères, hier à l'hôtel l'Aurassi, le ministre de l'Energie a expliqué que les investisseurs qui obtiendront un avis favorable, verront leur leur production achetée par Sonelgaz, rappelant à cet effet l'avantage qu'ont ces investisseurs par rapport à ceux dans d'autres pays qui risquent de voir leur propositions non validées. «En Algérie, nous avons cette garantie aux investisseurs», a-t-il assuré, ajoutant que le prix du produit «sera défini pour être moins cher». Par ailleurs, Guitouni a appelé les investisseurs à coopérer pour l'élaboration du cahier de charges. Les appelant à donner leurs suggestions, le ministre a rappelé aux investisseurs l'avantage qu'ils ont de participer à ce projet. En outre, il a noté que ce cahier des charges est fin prêt, et que d'autres recommandations seront rajoutées au fur et à mesure. Ceci sera révélé officiellement par la suite. D'autre part, en donnant plus de détails sur le cahier des charges, le ministre a souligné qu'il contient des avantages pour les investisseurs privés qui créent des postes d'emplois, là savoir l'allègement de certains impôts pour chaque investisseur. Sur un autre volet, Guitouni a estimé que l'entrée des investisseurs privés dans la production de panneaux solaires permettra d'atteindre l'objectif tracé à l'horizon 2030 en faisant appel aux compétences nationales disponibles. Il a ajouté que l'Etat s'oriente vers la production locale des panneaux solaires d'autant que leur prix est inclus dans les coûts de production à hauteur de 40 à 50%, permettant une économie d'argent et la création de nouveaux postes d'emploi au profit de la main d'œuvre locale, outre sa formation. La baisse des prix des panneaux solaires au niveau internationale fait que c'est «le bon moment pour lancer ces projets», a estimé Guitouni. «En adoptant en 2011, son programme national de développement des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique, et en procédant à sa mise à jour en 2015, l'Algérie a confirmé son choix de valorisation optimale et de diversification de ses ressources énergétiques, pour des considérations environnementales certes, mais également pour la préservation des ressources fossiles pour les générations futures», a expliqué le ministre. Aujourd'hui, a révélé Guitouni «nous pouvons compter, grâce aux projets réalisés par la société SKTM, filiale de Sonelgaz, plus de 343 MW de capacité installée en renouvelable, localisée dans la région des hauts plateaux et du grand Sud du pays». Par ailleurs, a jouté le ministre «au niveau de ses industirels, Sonatrach compte lancer des projets pour l'installation d'une capacité solaire d'environ 1,3 GW pour couvrir 80% de ses besoins sur site. Les sites connectés au réseau électrique et à un gazoduc ont les meilleures conditions pour accueillir des installations solaires à court terme avec un gain net estimé d'environ 2 milliards de dollars d'ici 2040». D'autre part, le premier responsable du secteur de l'Energie a confirmé que deux projets de solarisation peuvent d'ores et déjà être mis en évidence, en l'occurrence, «le projet solarisation avec ENI consiste en le lancement des travaux de réalisation d'une centrale solaire photovoltaïque à Adrar pour une capacité de 10 MW. Sa mise en service est prévue pour Octobre 2018. D'autres études préliminaires de faisabilité techniques sont menées sur les sites de Hassi Berkine Et Gassi Touil». L'autre projet cité par le ministre concerne «le projet de solarisation avec Total qui consiste en la réalisation d'une étude de faisabilité détaillée d'un projet de centrale solaire sur le site de GTFT retenu comme site pilote. Il est retenu également à la réalisation d'un site survey au niveau des champs de Rhourde Nouss et Hamra», a-t-il expliqué. La mesure en œuvre de tous ces premiers projets, a ajouté le ministre «a sans nul doute permis d'acquérir une expérience dans le domaine des énergies renouvelables, à travers une capitalisation dans la maîtrise d'œuvre et le suivi de projets, qui gagneraient à être développée et mise à projet pour mener d'autres projets».