La multiplication des visites de travail de plusieurs membres du gouvernement et des hauts cadres gestionnaires dans la wilaya de Annaba et celles sur lesquelles elle rayonne comme Tarf, Guelma, Souk Ahras semblent servir de stimulant pour relancer de nombreux projets socio-économiques. Tout autant que les rencontres regroupant les élus et les acteurs du monde entrepreneurial, elles ont pour objectif de défendre les potentialités économiques existantes à travers différentes initiatives dont celles de la direction du commerce et de l'industrie. Il y a également la participation des représentants des Chambres de Commerce et d'Industrie (CCI) Seybouse de la région bien au fait des potentialités dont regorge leur région de l'extrême-Est du pays. Pour peu que la CCI Seybouse se réveille de sa léthargie après l'installation de ses nouveaux élus depuis quelques mois, le marché régional des investissements pourrait s'ébrouer. Les prémices de l'impatience des acteurs régionaux et les investisseurs privés locaux, nationaux et ou internationaux, sont relevés. Ils convergent autours des projets de développement agro-industriel, touristique, urbain, et des projets d'exploitation minière ou de promotion de la chaîne de valeur locale en agriculture, tourisme, et économie numérique. Il faut préciser que de nombreux projets d'investissement qui auraient dû être lancés dans différentes régions de l'est du pays sont bloqués. A elle seule, la wilaya d'Annaba en compte plus de 800 à forte potentialités de relance du développement local et de création de richesses et d'emploi. Sur ce nombre, quelques-uns seulement ont fait l'objet d'une matérialisation dans la zone industrielle d'Aïn Sayed de 100 ha située sur le territoire de la daïra d'Aïn El Barda. Beaucoup d'autres sont dans l'attente de l'arrivage des équipements ou du matériel en provenance de divers pays d'Europe et d'Asie. Il y a des investisseurs qui étaient près du bonheur avec leur projet mis en service. Ils ont été déçus après avoir constaté que les scandales à répétitions des conteneurs des ports secs à Annaba et même ailleurs, ont bloqué toutes les activités d'imports-exports. Cela a sérieusement impacté sur la matérialisation de la plupart des investissements. Plusieurs années après, la mayonnaise tarde à prendre. Le partenariat public-privé initié et annoncé en grande pompe, prend du temps à faire décoller l'économie locale et régionale. Plusieurs mesures sur ce type de partenariat ont, en effet, été prises, mais force est de constater que leur impact est très limité. Lors des visites de travail des différents ministres sur le terrain des opérations d'investissement partenariat public-privé, il y avait comme un sentiment de déception dans le cercle des investisseurs présents. Ce qui ne devrait pas contribuer à l'accélération des travaux de réalisation des projets dans la perspective de changer la donne et faire rayonner les investissements, en termes de productions, prestations de qualité et créations d'emplois. C'est-à-dire donner le coup d'accélérateur aux différents projets visant à réformer des sociétés ou à confier la gestion aux partenaires privés de celles dont le gouvernement en verrait la nécessité. A Annaba, bon nombre sont sur la liste de celles dont la gestion devrait revenir aux partenaires privés. La démarche fait suite au projet d'affermage, de gestion déléguée et mise en concession des sociétés. Elle est annoncée comme étant le démarrage de la gestion efficace et efficiente des structures identifiées par le gouvernement pour être confiées à des partenaires privés. Les cas sont légions. Ce qu'avait paru mettre en relief le ministre en charge du secteur des Finances lorsqu'il a affirmé que le gouvernement s'appuiera sur le secteur privé pour la réalisation des grands projets d'infrastructures. «Nous avons commencé dès l'an dernier à tisser ces partenariats public-privés, et les résultats seront très prochainement visibles», avait-il souligné. En attendant, tous les yeux sont braqués sur les entreprises publiques programmées pour être mises en concession. A Annaba comme dans les wilayas voisines, en plus des opportunités de travail qu'elles offrent dans le domaine de l'agroalimentaire, les unités projetées pour être mises en concession ou appelées à être réalisées dans ce cadre, vont insuffler une nouvelle dynamique aux zones industrielles. C'est notamment le cas de la zone industrielle de Aïn Sayed (Annaba) implantée sur une surface de 100 hectares. Elle est en mesure d'accueillir près de 140 projets. Cette zone fait partie de cinq autres formant une superficie globale de 542 hectares. Toutes sont destinées à des projets industriels et commerciaux. A l'image de celles de Berrahal qui, à elle seule, s'étend sur 367 ha. Elle est destinée à l'industrie mécanique et celle lourde.