Suite aux récentes frappes aériennes attribuées à la coalition militaire sous commandement saoudien au Yémen, et qui ont occasionné la mort d'au moins 29 enfants en excursion à Dahyan, Le Conseil de sécurité de l'ONU a exigé vendredi une «enquête crédible et transparente» A l'issue de la réunion à huis clos, l'ambassadrice britannique à l'ONU Karen Pierce, qui préside le Conseil de sécurité et s'exprimait en son nom, a fait part aux journalistes de sa «grande préoccupation» et appelé à «une enquête crédible et transparente». Cela dit, l'alliance avait annoncé l'ouverture de cette enquête après des appels pressants de l'ONU et Washington. Le Secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres avait appelé jeudi à une «enquête rapide et indépendante», tandis qu'un porte-parole du département d'Etat américain avait demandé une «enquête approfondie et transparente». La coordinatrice humanitaire de l'ONU pour le Yémen, Lise Grande, a dénoncé un acte «horrible et totalement inacceptable». Le jour des frappes à Dayhan, la coalition avait affirmé avoir mené une opération militaire «légitime» contre un bus transportant des «combattants Houthis». Elle visait, selon elle, «des éléments qui ont (...) tiré un missile contre la ville (saoudienne) de Jizane, faisant un mort et des blessés parmi les civils». Pour sa part, le Conseil de sécurité n'a pas ordonné le lancement d'une enquête séparée, mais «va maintenant discuter avec l'ONU et d'autres pour voir comment l'enquête peut avancer au mieux», a indiqué Karen Perce. Enfin, avant la réunion, les Pays-Bas avaient insisté sur le fait que l'enquête devait être indépendante, laissant entendre que la décision de la coalition de lancer une investigation était insuffisante. «Nous avons vu les images des enfants qui sont morts», a déclaré à la presse l'ambassadrice adjointe des Pays-Bas à l'ONU, Lise Gregoire-van Haaren. «Ce qui est crucial maintenant, c'est d'avoir une enquête crédible et indépendante», a-t-elle ajouté. Rappelons enfin qu'au moins 29 enfants âgés de moins de 15 ans ont péri suite à ces frappes contre leur bus sur un marché très fréquenté de Dahyan, zone contrôlée par les éléments du mouvement Ansarallah (Houthis), alors que quarante-huit blessés, dont 30 enfants, ont été admis dans un hôpital, selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).