Le conflit militaire engagé par la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite au Yémen, dénoncé par l'opinion publique mondiale, gagne en épouvante. Le massacre perpétré contre les civils continue. Un grand nombre d'organisations non gouvernementales exprime sa désapprobation envers les pays qui continuent à remettre des armes à l'Arabie saoudite. L'ONU, qui note que des milliers de civils, dont des femmes et des enfants du Yémen, ont été tués par la coalition arabe, appelle au respect de la vie humaine. Le Coordonnateur humanitaire de l'ONU au Yémen, Jamie McGoldrick, s'est dit préoccupé par les informations faisant état de frappes aériennes sur des civils dans le gouvernorat de Saada. «Les attaques sur une maison dans le district d'As Safra et sur un véhicule privé dans le district de Razih auraient causé la mort d'au moins douze civils, y compris des femmes et des enfants, et blessé dix autres personnes», a dit M. McGoldrick dans un communiqué de presse publié par le Bureau de l'ONU pour la coordination des affaires humanitaires, Ocha. Alors que ces nouveaux incidents font l'objet d'une enquête par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH), «ils constituent un exemple de la brutalité de ce conflit», a-t-il ajouté. «Toutes les parties en conflit continuent de faire preuve de mépris pour la protection des civils et le principe de la distinction entre les civils et les combattants dans la conduite des hostilités. Comme je l'ai déjà dit, même les guerres ont des règles et ces règles doivent être respectées», a-t-il noté. Le Coordonnateur humanitaire a demandé de nouveau à toutes les parties en conflit et à ceux qui les influencent et les soutiennent de respecter leurs responsabilités en vertu du droit international humanitaire pour assurer la sécurité des civils. «Le peuple du Yémen mérite la paix et il est impératif qu'il y ait un retour à la table de négociation pour mettre fin aux souffrances de civils innocents pris dans le conflit», a noté M. McGoldrick, cité par la presse. La coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite mène des frappes aériennes contre le Yémen, prétextant la lutte contre les houthis. Nombre de pays arabes ont accepté de participer aux frappes aériennes. L'Algérie, qui prône la non-ingérence dans les affaires des autres pays, a refusé de participer aux frappes. Le conflit armé engagé par la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite au Yémen continue aux frontières. L'unité balistique de l'armée yéménite et d'Ansarallah a attaqué lundi dernier la région de Jizan, au sud de l'Arabie saoudite. Selon une source militaire yéménite, cette attaque a provoqué des dégâts importants. Selon l'agence de presse iranienne Fars, un lieu de rassemblement de militaires saoudiens, dans la base d'al-Sharay à al-Diyar, a également été pris pour cible. Lundi dernier, un missile Zelzal-2 avait été tiré en direction d'un camp de paramilitaires de la coalition arabe à l'ouest de Taëz. La veille, dimanche, c'est un missile Zelzal-1 qui avait été tiré sur un lieu de rassemblement des paramilitaires de la coalition saoudienne dans le district d'al-Maton, écrit un média iranien. L'armée yéménite et Ansarallah ont à plusieurs reprises annoncé que les forces houthis continueraient leurs attaques tant que l'Arabie saoudite n'aurait pas mis fin à ses crimes perpétrés contre le peuple du Yémen. La guerre du yémen est oubliée par la communauté mondiale, dont les pays arabes, puisque presque aucune initiative de réconciliation n'est tentée pour mettre fin au conflit qui dure depuis mars 2015.