Le prix du panier de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), composé de quinze (15) catégories de brut, s'est établi à 70,97 dollars le baril lundi, contre 70,60 dollars vendredi , a indiqué mardi l'Organisation pétrolière sur son site web. Introduit en 2005, le panier de référence de l'Opep (ORB) comprend : le Sahara Blend (Algérie), Girassol (Angola), Djeno (Congo), Orient (Equateur),Zafiro (Guinée Equatoriale), Rabi light (Gabon), Iran Heavy (Iran), Basrah Light (Irak), Koweït Export (Kowaït), Es Sider (Libye),Bonny Light (Nigeria), Qatar Marine (Qatar), Arab Light (Arabie Saoudite), Murban (Emirats Arabes Unis ) et le Merey (Venezuela). Les cours du pétrole ont baissé lundi alors que l'Opep a augmenté sa production de brut en juillet. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a clôturé lundi à 72,61 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 20 cents par rapport à la clôture de vendredi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat de septembre a cédé 43 cents à 67,20 dollars. Le marché est tendu à la fois par les relations des Etats-Unis avec la Chine et avec l'Iran. Les cours sont fortement influencés depuis plusieurs semaines par les annonces de durcissement des taxes douanières entre les Etats-Unis et la Chine et par la mise en úuvre par Washington de sanctions visant l'Iran, important producteur d'or noir. La crise en Turquie pourrait également affecter le marché du pétrole mais de façon marginale, puisque l'effondrement de la monnaie locale a entraîné l'euro dans sa chute et rend les barils de pétrole cotés en dollars plus coûteux pour les investisseurs utilisant la devise européenne, expliquent les analystes. Les analystes du groupe bancaire allemand Commerzbank, affirment dans ce sens que la Turquie, qui est également un passage important pour le pétrole partant du Moyen Orient, ne risque pas d'affecter la circulation d'or noir, car "le pays a besoin plus que jamais de sa manne pétrolière". Dans ce contexte actuel, la hausse de la production de l'Opep, selon son dernier rapport mensuel, a ajouté à la crainte des marchés de voir une offre en surplus marquée par rapport à la demande. Les pays de l'Opep ont produit 32,32 millions de barils par jour (mbj) en juillet, soit une augmentation de 40.700 barils par jour par rapport à juin, selon des sources indirectes rapportées par l'Organisation. Les 24 pays producteurs Opep et non Opep, ont convenu le 23 juin dernier à Vienne de limiter à 100% leur niveau de respect des engagements pris dans le cadre de l'accord de baisse qui vise à retirer du marché 1,8 million de barils/jour, soit 1,2 million barils/jour pour les membres de l'Opep, 0,6 million barils/jours pour les producteurs hors Opep afin de soutenir les prix.