Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nourredine Bedoui a déclaré, hier depuis Tindouf, que la création de postes d'emploi dans le Sud pour les jeunes diplômés est parmi les priorités du gouvernement, mais «la bureaucratie demeure un fléau qui se met en obstacle face à cette volonté du gouvernement», a-t-il confirmé. En marge de l'inauguration du poste frontalier algéro-mauritanien «Mustapha Ben Boulaid», le ministre de l'Intérieur a rencontré la société civile de la wilaya de Tindouf. Rencontre durant laquelle il a abordé tous les sujets liés aux problèmes des régions du Sud. En parlant de la création de postes d'emploi, le ministre a lancé un appel aux collectivités locales pour attirer le maximum d'investisseurs et les encourager à investir. En outre, Nouredine Bedoui a souligné l'importance que la volonté politique accompagne la volonté d'investissement. Dans ce sens, il a appelé les responsables locaux à être conscients de la responsabilité qu'ils ont vis-à-vis au développement économique de ces wilayas. Le nouveau poste frontalier terrestre entre l'Algérie et la Mauritanie, dans la wilaya de Tindouf, constitue «un apport qualitatif dans les relations de coopération bilatérale». L'ouverture de ce nouveau passage frontalier situé aux point kilométrique PK-75 au sud de Tindouf intervient conformément à volonté commune du président de la République Abdelaziz Bouteflika et de son homologue mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz, et en application des recommandations de la 18ème session de la Haute commission mixte algéro-mauritanienne, tenue le 20 décembre 2016 à Alger. Baptisé du nom du Chahid de la glorieuse Révolution nationale, Mustapha Ben Boulaïd, ce passage constitue «un apport qualitatif dans les relations de coopération bilatérale privilégiées» dans tous les domaines: politique, économique, social et sécuritaire, un moyen de développement et de désenclavement de cette région frontalière, à travers la facilitation de la circulation des personnes et l'intensification des échanges commerciaux entre les deux pays, d'une part, et avec les autres pays d'Afrique de l'ouest, d'autre part, mais aussi un outil «de consolidation de la coopération sécuritaire et de lutte contre le terrorisme et le crime organisé, aux mieux des intérêts des deux Etats», selon un communiqué du ministère de l'Intérieur. «Ce poste frontalier constitue un acquis socioculturel et un moyen en vue de consacrer les liens sociaux, culturels et historiques existant entre les peuples des deux pays», a-t-on expliqué. «Tous les moyens humains et matériels ont été mobilisés, ainsi que des équipements modernes, pour faciliter la circulation entre les deux pays, via ce poste, et atteindre les «objectifs tracés», a déclaré à l'APS, le Chef de Daïra de Tindouf, Abdelhak Bouziane, expliquant que cette structure «permettra la création d'une dynamique économique et le développement des régions frontalières des deux pays».