Les représentants des pays garants du processus d'Astana (Russie, Iran et Turquie) ont entamé mardi à Genève des pourparlers avec l'émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, sur les derniers développements en Syrie. Ces trois pays sont les principaux acteurs de l'accord d'Astana signé en 2017 portant notamment sur la mise en place des zones de désescalade en Syrie. Cette réunion est considérée "très importante" par Staffan de Mistura qui a tenu la veille des réunions informelles avec les délégations des trois pays à Genève. «L'objectif de cette rencontre est de relancer le processus politique en Syrie pour tenter de mettre fin au conflit», a indiqué l'émissaire onusien. «L'une des points qui sera abordé est celui de la mise en place d'un Comité constitutionnel avec les représentants de toutes les parties», a-t-il fait savoir. Pour la mise en place de ce comité, Staffan de Mistura avait rencontré à plusieurs reprises la plupart des acteurs liés au conflit syrien depuis le début de son mandat en 2014. Selon l'agence russe Sputnik, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Verchinine, et l'envoyé spécial du président russe pour la Syrie, Alexandre Lavrentiev, représenteront la partie russe dans ces pourparlers. Cette réunion intervient dans un contexte particulier dans le conflit syrien, notamment après l'offensive engagée par l'armée syrienne appuyée par l'aviation russe à Idlib, le dernier fief terroriste en Syrie. La province subit depuis quelques jours des frappes, alors que la communauté internationale s'est alarmée sur la situation humanitaire dans cette province syrienne ou vivent trois millions de personnes, dont la plupart sont des personnes déplacées qui ont déjà fui des combats dans d'autres localités. Pour éviter une catastrophe potentielle pour les civils, Staffan de Mistura a proposé un plan de séparation au Conseil de sécurité de l'ONU la semaine dernière. Un plan qui permettrait de laisser les populations civiles dans les centres urbains et d'évacuer les membres des groupes armés. Staffan de Mistura a expliqué que pour arriver à ce résultat, il faut s'appuyer sur la mobilisation des citoyens d'Idlib contre les groupes armés et les terroristes. L'envoyé spécial a invité la Turquie a joué son rôle dans le règlement du conflit syrien.