Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi a affirmé, mardi à Alger, que le réalisateur du film «Ben M'hidi», Bachir Derrais, a tenu compte de certaines observations et réserves émises sur le contenu de cette oeuvre cinématographique, par la commission de visionnage relevant du ministère des Moudjahidine qui a participé à son financement. Invité de l'émission «Sidjilat oua maâna», le ministre qui s'exprimait sur les ondes de Radio Culture a indiqué que «le cinéaste a tenu compte de certaines réserves» émise par la commission de visionnage relevant du Centre de recherche sur le Mouvement national et la Révolution du 1er novembre 1954. Pour M. Mihoubi, le réalisateur «a apporté des retouches au film dans le respect de la loi qui régit cette opération», soulignant que «le ministère de la Culture ne versera pas dans la polémique sur la conformité du film basé sur le texte authentique de l'écrivain et documentaliste, Mourad Bourboune, en l'occurence scénariste du film». «Il existe un scénario pour lequel une enveloppe financière a été affectée à un producteur, devenu par la suite réalisateur. Ce dernier avait revu la structure du scénario de départ établi par le scénariste Mourad Bourboune, lequel a bénéficié d'une aide financière, car en mesure de produire une oeuvre à la hauteur de Larbi Ben M'hidi», a poursuivi le ministre. M.Mihoubi a fait savoir que le ministère avait accordé son aval pour l'adaptation à l'écran du scénario (de Mourad Bourboune), avant que la Commission ayant validé le premier scénario n'ait vérifié sa conformité aux faits. Le film dont la projection a été annoncée et reportée à plusieurs reprises devait être diffusé avant la fin de l'année. Il avait été remis dans sa version finale aux coproducteurs pour visionnage. Le réalisateur avait déclaré que le contenu du film avait été rejeté par la commission, ajoutant que son travail était «fidèle aux écrits d'éminentes personnalités historiques». Basé sur un scénario écrit par Mourad Bourboune et se référant à de nombreux témoignages de compagnons de Larbi Ben M'hidi et de sa famille, ce film a été tourné entre Alger, Lakhdaria, Biskra, Bechar, Bejaia et Tlemcen. Des séquences ont été tournées dans des studios en Tunisie où l'équipe du film avait reconstitué les décors des années 1940. D'un coût de près de 520 millions de dinars affectés par les ministères de la Culture et des Moudjahidine, ce film a également bénéficié de contributions financières de la part d'opérateurs économiques algériens «publics et privés». Par ailleurs, le ministre a indiqué que «la 23e édition du Salon international du livre d'Alger verra la participation de 935 maisons d'édition de 51 pays, dont la Chine, invité d'honneur, en sus de plus de 250 maisons d'édition algériennes. En marge de cet événement, poursuit le ministre», d'éminentes personnalités littéraires et du monde du cinéma, seront honorés dont le réalisateur franco-grec Costa-Gavras, à l'occasion du 50e anniversaire du film intitulé « Z». Répondant à une question sur les nouvelles parutions au titre de la rentrée littéraire, le ministre a déploré «l'absence» de la culture de promotion chez les éditeurs, soulignant à ce propos, la nécessité d'améliorer la stratégie de la promotion littéraire. Il a, à ce titre, ajouté que son ministère avait instruit le Centre nationale du livre à l'effet d'organiser des conférences sur le livre et la lecture en Algérie. Le ministre a indiqué que les résultats du sondage sur les préférences des lecteurs seront connus, juste avant le lancement de la 23e édition du SILA prévue du 29 octobre au 10 novembre. Vingt oeuvres littéraires algériennes ont été traduites par l'Etat de Cuba en espagnol, dans le cadre de la coopération culturelle entre les deux pays. Par ailleurs et dans le cadre du 60 anniversaire de l'établissement des relations algéro-chinoises, le ministre a fait savoir qu'un programme spécial dédié à la célébration de cette manifestation, avait été tracé.