La semaine écoulée a été marquée au niveau de la wilaya d'Aïn Témouchent par une large contestation des listes des bénéficiaires du logement public locatif et l'habitat rural. Les citoyens de la commune de Tamazoura se sont attroupés devant le siège de la wilaya pour contester la liste publiée portant des noms. Il en est de même pour la commune de Chentouf lorsque les postulants au logement mécontents se sont rassemblés devant le siège de leur hôtel de ville pour dénoncer et accuser le maire et ses élus : «Cette distribution n'a pas été très correcte. La liste compte des personnes moins aisées socialement que nous. Certains élus influents ont favorisé leurs proches. Nous demandons au wali de réviser cette liste.» En réplique, le président de cette commune candidate au prix nationale ville verte, Bensalah Saïd a répondu à une question du journal : «Ces contestataires ayant campé avec leurs bagages devant la mairie n'ont pas déposé leurs dossiers et un autre n'ouvre pas droit. Aucun élu n'a favorisé ses proches et c'est la commission de daïra présidée par le chef de daïra qui a dressé cette liste provisoire et chacun peut faire son recours.» Dans le même contexte, les habitants dans les amphores des caves à la cité Djebli Meziane dans la localité de Chabat El Ham venus en grand nombre au siège de la wilaya. Ils ont fustigé l'administration locale et les élus qui n'ont pas osé résoudre leur problème. Selon les propos enregistrés, environ 26 familles vivaient pendant 20 années dans des conditions précaires dans ces amphores datant de l'ère coloniale. «Nous avons octroyé nos apports financiers personnels au promoteur malheureusement, il n'a pas tenu à respecter le cahier de charges. Nous avons dénoncé ce retard causé par ce promoteur et nous avons sollicité le maire et des autorités locales pour la résolution de ce problème mais sans aucune suite positive n'a irisé à l'horizon. Le maire n'a rien fait», a agencé hier une femme concernée au niveau de la maison de la presse. Dans la ville des thermes, Hammam Bouhdajar, les habitants dans l'agglomération secondaire de Hadjairia sont venus au siège de la wilaya pour demander audience au premier responsable de la wilaya d'intervenir et remettre à l'ordre le président de leur APC concernant l'établissement de la liste des bénéficiaires des aides à l'habitat rural. La déclaration de madame le wali portant la distribution de 3 200 logements avant la fin de l'année a suscité l'envie des postulants vivant dans des conditions sociales difficiles. Certes cette nouvelle égayera la population. Cependant, la gent féminine se voit exclue et victime de hogra par les différentes commissions de distribution de logements publics locatifs des daïras. Parmi, le plus nombre de contestataires, l'on constate les femmes : «La femme divorcée et la fille célibataire âgée de plus de 50 ans sont exclues et mal vues par les membres des commissions de daïra dont certains ont des mentalités conservatrices révolues. Le décret exécutif relatif à la distribution n'est qu'une simple formalité sur papier. Pis encore, ils violent la Constitution et les droits de l'Homme qui ne font pas de discrimination entre les deux sexes en Algérie sachant que les femmes représentent les 52 % de la population. Maheureusement, le jeune de sexe masculin âgé de moins de 35 ans a beaucoup de chances pour obtenir un logement contrairement à la fille. Je souhaite que le président de la République intervienne et décrète un quota pour la femme comme il l'a fait dans les assemblées populaires. Impossible de rencontrer madame le wali en audience et lui faire part de ce problème. En tant que journalistes faites le constat», a déploré une habitante de la ville d'Aïn Témouchent. Il est à souligner que toutes ces contestations ont été pacifiques et aucun dépassement n'a été signalé sur l'ensemble du territoire de la wilaya. Un service a été ouvert au niveau du siège de la wilaya pour enregistrer les recours présentés par les postulants s'estimant lésés par les commissions de daïra de distribution de logements. A Sidi Ben Adda, une commune lointaine de 3 km au nord d'Aïn Témouchent, les filles célibataires âgées dans le désarroi social et les femmes divorcées ont demandé aux responsables concernés pour leur attribuer les 29 logements du type F qui seront rétrocédées à la direction générale de l'OPGI par leurs bénéficiaires qui sont relogés dans autres logements du type habitat rural.