Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a approuvé après examen, hier à Alger, le projet de loi de finances pour 2019, selon un communiqué rendu public suite à la réunion du Conseil des ministres. Au palais d'El Mouradia, le Chef de l'Etat a réuni, hier, le gouvernement d'Ahmed Ouyahia, où il a examiné et approuvé le projet de loi de finances pour 2019, ainsi que le projet de loi de règlement budgétaire pour l'exercice 2016, selon le communiqué final du Conseil des ministres. Élaboré sur la base d'un cadrage macroéconomique prudent, dont un prix du pétrole à 50 dollars le baril, un taux de croissance de 2,6%, et un taux d'inflation de 4,5%, ce projet de texte prévoit également 6.508 milliards DA de recettes budgétaires (en légère hausse par rapport à 2018) dont 2.714 milliards DA de fiscalité pétrolière. Les dépenses budgétaires s'élèveront à 8.557 milliards DA, en légère baisse par rapport à l'exercice en cours. Le solde global du Trésor pour l'exercice 2019 affichera un déficit de près de 2.200 milliards DA. Les dépenses de fonctionnement totaliseront 4.954 milliards DA avec une légère hausse découlant de la situation sécuritaire aux frontières ainsi que du relèvement des transferts sociaux qui atteindront 1.763 milliards DA, soit près de 21% de la totalité du budget de l'Etat. Les crédits budgétisés pour les transferts sociaux couvriront notamment plus de 445 milliards DA destinés au soutien aux familles, près de 290 milliards DA destinés aux retraites (auxquels s'ajoutera une dotation d'appui de 500 milliards DA à la Caisse Nationale des Retraites). Il est noté aussi près de 336 milliards DA pour la politique publique de santé, et plus de 350 milliards DA pour la politique publique de l'habitat (auxquels s'ajouteront près de 300 milliards DA mobilisés pour le même secteur par le Fonds National d'Investissement). Le budget d'équipement s'élèvera à 3.602 milliards DA de crédits de paiements et 2.600 milliards DA d'autorisations de programme destinées à de nouveaux projets ou à des réévaluations. La légère baisse nominale du budget d'équipement ne correspond pas à un recul de la politique publique d'investissement, mais elle découle notamment d'une baisse de près de 300 milliards DA des crédits consacrés l'année dernière à l'assainissement des créances détenues sur l'Etat. La consistance du budget d'équipement pour 2019 confirme la poursuite de l'engagement de l'Etat en faveur du développement économique et social avec notamment des dotations de (i) 625 milliards DA pour l'appui au développement humain, près de 1.000 milliards DA de soutien multiforme au développement économique et 100 milliards DA de concours au développement local. Dans son volet législatif, le projet de loi de finances pour l'année prochaine se limite à des mesures d'ordre destinées notamment à améliorer la gestion des finances publiques ainsi que la lutte contre la fraude. On y retrouve aussi des mesures en faveur du développement, telle que la bonification totale des intérêts sur les crédits bancaires destinés à l'AADL pour la construction de 90.000 nouveaux logements. Aucune nouvelle taxe ou augmentation des prestations publiques n'est proposée dans le projet de loi de finances pour 2019. Le Conseil des Ministres a, par la suite, examiné et approuvé le projet de loi de règlement budgétaire pour l'exercice 2016. Ce projet a été élaboré conformément aux dispositions de la Constitution pour permettre au Parlement de contrôler l'exécution du budget de l'Etat voté pour l'année 2016. Ce texte sera accompagné d'un rapport de la Cour des comptes au sujet des mêmes dépenses publiques. Au titre de la reddition des comptes, le projet de loi en question met en évidence que le budget de l'année 2016 a été marqué notamment par 5.026 milliards DA de recettes et 6.543 milliards DA de dépenses ainsi qu'un déficit budgétaire de 1.517 milliards DA. Malgré la conjoncture financière particulièrement difficile durant laquelle il a été exécuté, le budget public pour 2016 a enregistré la poursuite des efforts de l'Etat pour le développement. Comme l'illustre notamment, la réception de plus de 1.200 nouveaux établissements scolaires et 300 cantines et demi-pensions en faveur du secteur de l'éducation nationale, 43.000 places pédagogiques et 23.000 places d'hébergement nouvelles pour le secteur de l'enseignement supérieur, ainsi que l'achèvement de 288.000 logements et le lancement de 98.000 autres unités.