La célèbre soprano espagnole Montserrat Caballé est décédée ce samedi 6 octobre à 85 ans à Barcelone. La plus grande soprano lyrique de la scène internationale, l'Espagnole Montserrat Caballé, est décédée ce 6 octobre à l‘âge de 85 ans à Barcelone. Elle avait partagé la scène avec les plus grands ténors tels que Luciano Pavarotti, Plácido Domingo, Alfredo Kraus ou José Carreras. Elle a chanté La Traviata, Faust, La Bohême, Tosca, Norma, dans les plus grands opéras du monde. Son interprétation de Norma, en 1974, pendant les Chorégies d'orange, un jour de grand mistral, restera dans les annales de l'opéra.Mais le grand public se souvient aussi de son apparition sur scène en 1988 quand elle avait chanté Barcelona avec le leader du groupe Queen, Freddie Mercury, chanson devenue par la suite l'hymne des jeux Olympiques de Barcelone de 1992. «La Superba» Surnommée «La Superba», «la superbe», en raison de sa voix et de sa technique exceptionnelles, Monserrat Caballé a connu son premier grand succès international en 1965, en remplaçant au pied levé Marilyn Horne au Carnegie Hall de New York. Elle y fait sensation. «Je crois que le terme exact est l'envoûtement, estime Richard Martet rédacteur en chef d'Opera Magazine. Vous étiez totalement tétanisé par cette voix douce, moelleuse, qui vous caressait. C'était absolument irrésistible.» Dès lors, sa carrière est lancée. Toutes les grandes scènes du monde lui sont ouvertes. Elle explore le répertoire du bel canto romantique, contribuant ainsi à la résurrection de ce genre. Elle est aussi une récitaliste renommée, essentiellement de chansons de son Espagne natale. Montserrat Caballé a continué à parcourir le monde jusqu'à ses 80 ans, offrant récitals et concerts avec sa fille Monserrat Marti. Ces dernières années, sa santé délicate l'avait tenue à l‘écart de la scène. Richard Martet, auteur du livre «Les grandes divas du 20e siècle» dira à propos de la voix unique de Montserrat Caballé : «La signature vocale de Montserrat Caballé c'était son souffle. Vous aviez l'impression que c'était une eau frémissante dans l'aigu et elle pouvait tenir ça sur des dizaines de mesures. Elle avait un souffle quasiment sans équivalent dans l'histoire de l'Opéra. Sa signature vocale restera ça. C'est-à-dire, si vous voulez écouter un air de Montserrat Caballé, vous prenez un air lent avec des aigus doux et alors là vous entendez quelque chose que vous n'avez jamais entendu par aucun autre chanteur».