L'Assemblée générale de l'Onu était appelée hier à doter l'Etat de Palestine du statut d'observateur au sein du groupe 77, après avoir été choisie pour assumer la présidente tournante en 2019. Une résolution en ce sens devait être présentée par l'Égypte, pour un vote attendu dans l'après-midi, ont rapporté des médias palestiniens. Le 27 septembre, en marge de l'AG annuelle de l'Onu, le Groupe des 77, qui comprend aujourd'hui 134 pays au total, avait choisi la Palestine pour assumer sa présidence tournante en 2019. Créé à l'origine pour favoriser les intérêts économiques de ses membres, le G77, coalition d'Etats en développement, est aujourd'hui une force de négociation au sein de l'ONU. Son statut d'observateur à l'Onu ne confère cependant pas à la Palestine tous les attributs légaux pour exercer cette présidence, d'où la nécessité d'une résolution pour lui attribuer des pouvoirs légaux. Le projet de résolution a prévu ainsi l'adoption d'une série de modalités pour la participation de l'Etat de Palestine aux différentes sessions et conférences internationales auxquelles participera le G77 l'année prochaine. Une annexe jointe à la résolution a cité, entre autres, le droit de faire des déclarations au nom du Groupe des 77, le droit de se porter coauteur de propositions et d'amendements et le droit de soulever des motions de procédure. Le texte de la résolution a souligné que «l'Etat de Palestine est partie prenante de nombreux instruments conclus sous les auspices de l'Organisation des Nations unies et qu'il est membre à part entière de plusieurs institutions spécialisées et organes de l'Organisation des Nations unies». La présidence du groupe G77 permettra à l'Etat palestinien d'obtenir une reconnaissance internationale et montrera qu'ils sont un acteur international. Pour les dirigeants palestiniens, l'un des objectifs du vote prévu mardi est celui de réunir le plus possible de voix. Le président palestinien, Mahmoud Abbas, avait affirmé, lors de son discours annuel devant l'Assemblée générale, en septembre dernier, que 183 pays de l'ONU avaient reconnu l'Etat de Palestine. Il avait alors appelé «tous les pays du monde, et ceux qui ne l'ont pas fait, à effectuer cette reconnaissance».