Le redéploiement du Royaume Uni après le Brexit, permettra à la coopération avec l'Algérie de connaitre un nouvel essor. C'est la conviction du ministre britannique chargé de la région Mena, Alistair Burt, exprimée lors du diner annuel du Conseil d'Affaires algéro-britannique (ABBC), organisé jeudi soir à la Chambre des Lords à Londres. Selon des sources de l'Ambassade d'Algérie à Londres, citées par l'APS, ce rendez-vous annuel, devenu incontournable, a eu lieu en présence du représentant de la Première ministre britannique pour le partenariat avec l'Algérie, Lord Risby, du ministre chargé de la région Mena, Alistair Burt, des ambassadeurs des deux pays, de la présidente de ABBC, Mme Olga Maitland, ainsi que de nombreux patrons de groupes et d'opérateurs économiques. L'ambassadeur d'Algérie, Amar Abba, estime que cette rencontre a permis aux différents orateurs de mesurer le long chemin parcouru par les relations algéro-britanniques ces dernières années et de se projeter dans un avenir des plus prometteurs. Pour sa part, Lord Risby, qui s'est présenté en «ami de l'Algérie» a, d'emblée, loué le partenariat «remarquable» qui s'est établi entre l'Algérie et le Royaume-Uni, exprimant sa conviction que les mécanismes et les jalons mis en place «permettront à ce partenariat multiforme de continuer quelles que soient les circonstances». De son côté, le ministre Alistair Burt, a fait remarquer que les liens bilatéraux remontent à 1580, lorsque le premier consul anglais, John Tipton, avait été en poste à Alger pour inaugurer les premiers rapports commerciaux. Il a rappelé que les deux pays ont lancé, sous l'impulsion de leurs dirigeants au plus haut niveau, «un partenariat stratégique dont l'objectif va au-delà des contingences sécuritaires», ajoute la même source. «Ce partenariat intègre aussi des objectifs économiques et une réflexion commune sur le développement des sociétés», a-t-il ajouté. Il estime que «l'intérêt économique que suscite l'Algérie dans le monde n'est pas étonnant», ajoutant que le pays est «une oasis de stabilité dans une région difficile» et offre des «grandes opportunités». M. Alistair Burt, qui a effectué, au cours des dernières années, des visites nombreuses et régulières en Algérie, a rappelé avoir connu le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, depuis de longues années et développé avec lui une relation personnelle «solide», L'ambassadeur d'Algérie a mis en exergue les nombreuses opportunités offertes par le marché algérien, en raison de sa taille, 40 millions d'habitants, et de sa proximité avec l'Europe, particulièrement en cette phase cruciale de diversification de l'économie, induite par les exigences de l'après-pétrole. Pour M. Abba, les succès en Algérie des grandes compagnies comme BP, Petrofac, GSK, Rolls Royce, Unilever, Satellite technology, Clarke Energy, devraient inspirer d'autres compagnies. Quant au patron du groupe Tell, un fonds d'investissement, Yacine Bouhara, il a indiqué qu'»investir en Algérie et fructifier son capital, c'est maintenant». L'ambassadeur du Royaume-Uni à Alger s'est dit impressionné par la vitalité de la société algérienne et par le rythme d'évolution de l'économie, rendant hommage aux jeunes Algériens «qui se battent aux côtés du gouvernement contre les extrémismes afin de préserver leur liberté et la stabilité de leur pays». la présidente de ABBC, Mme Olga Maitland a exhorté les investisseurs de son pays à «ne pas laisser passer le train dans un pays qui change et évolue à grande vitesse».