Le groupe de pression Global Legal action Network (GLAN) a annoncé, mercredi, avoir officiellement porté plainte auprès du gouvernement irlandais contre le groupe pétrolier San Leon Energy pour activités illégales dans les territoires sahraouis occupés, a rapporté mercredi le magazine américain Forbes. La plainte a été déposée auprès du département du Commerce, de l'innovation et des entreprises irlandais qui veille au respect des directives professionnelles de l'OCDE par les entreprises irlandaises. Elle intervient quelques jours seulement après les plaintes pour crimes de colonisation déposées par le Front Polisario contre six grandes entreprises françaises. Dans sa plainte, GLAN a indiqué que le groupe irlandais n'avait pas obtenu le consentement du peuple sahraoui pour procéder aux forages pétroliers sur ses territoires, ce qui constitue une atteinte aux droits humains des sahraouis, selon ce groupe de pression, basé à Dublin. GLAN a demandé au département irlandais de déterminer si San Leon Energy se conformait aux directives de l'Organisation de Coopération et de développement économiques en matière de conduite responsable des entreprises. Le groupe de pression a fait savoir que sa plainte a été appuyée par le Front Polisario, le représentant légitime du peuple sahraoui, ainsi que par de nombreuses ONG au Sahara Occidental, dont la Campagne sahraouie contre le pillage, l'Association pour la surveillance des ressources et la protection de l'environnement au Sahara Occidental, et le Comité sahraoui pour la protection des ressources naturelles. San Leon Energy, dont le siège se trouve également à Dublin, détient plusieurs licences d'exploration dans les territoires occupés, notamment à Tarfaya et Zag, deux blocs d'exploration très controversés puisque l'ONU a déclaré que toute exploration pétrolière au Sahara occidental violait le droit international si les Sahraouis n'y consentent pas et n'en bénéficient pas. Le magazine américain rappelle que la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental n'est pas reconnue par les Nations unies qui considèrent ce territoire comme non autonome. San Leon Energy a refusé de commenter le dépôt de plainte, selon Forbes.