Le Premier secrétaire national du parti du Front des forces socialistes (FFS), Mohamed Hadj Djilani, a réitéré, avant-hier vendredi à Alger, l'appel du parti à l'abrogation des codes communal et de wilaya pour, a-t-il dit, la réhabilitation des assemblées élues. «Les codes communal et de wilaya privent les élus locaux de leurs prérogatives comme ils empêchent le peuple de choisir ses représentants qui souffrent aujourd'hui de pressions administratives et bureaucratiques», a-t-il indiqué. S'exprimant à l'ouverture de la rencontre nationale des élus locaux, M. Djilani, a affirmé que sa formation politique qui milite pour une alternative démocratique, croit profondément à l'aspiration du peuple au changement. D'où, a-t-il observé, la nécessité pour les élus d'impliquer le citoyen dans la gestion et les décisions liées au développement local, outre l'importance d'une véritable collaboration avec les différents acteurs de la société civile. A cet effet, le Premier secrétaire national du plus vieux parti de l'opposition, le FFS de feu Hocine Ait Ahmed, a insisté sur la nécessité d'opter pour la décentralisation dans la gestion des collectivités locales, tout en garantissant l'autonomie financière et la libre administration, en vue, a-t-il observé, de libérer les élus locaux de toute pression. Afin, a-t-il poursuivi, de permettre aux élus d'accomplir pleinement leurs missions. «Une bonne et libre gestion signifie la décentralisation des décisions et des ressources ainsi que la recherche d'autres moyens en vue d'améliorer les conditions de vie des citoyens». Sur un autre registre, le premier secrétaire national du FFS a estimé qu'un changement démocratique pacifique du système était le seul moyen à même de préserver la stabilité et la souveraineté du pays. «Cette stabilité ne peut se réaliser sans l'élection d'une Assemblée nationale constituante capable de jeter les bases de la deuxième République et d'un Etat de libertés et de droit», observe-t-il. Pour sa part, Ali Laskri, membre de l'instance présidentielle du Front des forces socialistes (FFS), a considéré que le patriotisme, aujourd'hui, c'est la construction d'un Etat fort. «Le FFS continue de militer pour un Parlement souverain, autonome, représentant le peuple et ses aspirations, qui ne seront concrétisées que par un consensus national et l'élection d'une Assemblée constituante, prélude à l'instauration de la deuxième République», a-t-il indiqué. L'intervenant a estimé que la reconstruction du consensus national, reste la seule issue à même de venir à bout de la crise multidimensionnelle qu'endure le pays. «Le régime s'affirme et se drape d'une façade démocratique avec un Parlement illégitime qui ternit et met à mal l'image du pays à l'étranger. La Constitution amendée a mis en place un système présidentiel ne laissant aucune initiative au Parlement», a observé Ali Laskri. Le membre de l'Instance Présidentielle du plus vieux parti de l'opposition, le FFS, a fait cas, notamment, du «droit à l'autodétermination dénié au peuple algérien. Alors que, relève-t-il, le droit d'avoir des droits constitue la raison d'être et la légitimité fondatrice de l'Etat algérien, les libertés individuelles et collectives violées systématiquement pour éviter tout contre-pouvoir, le pouvoir autoritaire centralisé et policier qui contrôle le Parlement, la justice, la presse publique et privée et, qui empêche la société civile de s'organiser pacifiquement. Au FFS, a-t-il rappelé, nous nous investissons dans la mobilisation des citoyens, alors qu'ils (partis au pouvoir, ndlr) investissent dans la promotion des affairistes véreux, des dobermans, des barons et des clientèles d'intérêts privés. «Nous nous investissons à mobiliser les citoyens, la société civile et tous les acteurs du changement, notre approche et consensuelle pour changer le système, nos objectifs, c'est sortir le pays du statu quo mortifère dans lequel le système l'a enfermé et la dépendance étrangère dans laquelle il l'a engagé», a-t-il poursuivi.