Les Tunisiens restent toujours sous le choc après l'attentat terroriste perpétré en début d'après-midi du lundi contre les forces de l'ordre à Tunis. La bombe en possession d'une femme de 30 ans a explosé au moment où cette dernière s'est rapprochée à côté d'une unité de force de l'ordre présent sur la grande avenue Habib Bourguiba. Aux environs de 14h, une forte déflagration a été entendue au niveau de l'avenue Habib Bourguiba. Selon des témoins, une femme est décédée sur place, elle serait à l'origine de cette explosion. Les mêmes témoins ont ajouté que plusieurs agents de police qui suivaient la fin d'une manifestation organisé sur l'avenue ont été atteints par l'explosion. «J'ai vu des policiers qui donné des secours à leurs collègues qui étaient allongés sur le sol», a déclaré une passante aux journalistes. Quelques minutes seulement après cet attentat, les forces de sécurité sont arrivées en force et ont complétement bouclé l'avenue Bourguiba. Un périmètre de sécurité a été mis en place alors que plusieurs ambulances procédés à l'évacuation des blessés. Le Ministre de l'intérieur Hicham El Fourati qui s'est exprimé sur la chaine de télévision «Attoussia» a précisé que quinze (15) agents de police ont été atteint dont 3 se trouvaient dans un état grave. Ce dernier devait ajouter que la femme porteuse de la bombe ou de la ceinture d'explosif est décédée sur les lieux. Cet attentat n'a pas laissé indifférent les partis politiques et les responsables des organisations non gouvernementales. Le Président du parti «Ejebha Echaabia» Front Populaire de Tunisien qui s'est exprimé à ce sujet n'a pas mâché ses mots, indiquant qu'il n'est pas du tout surpris de cet acte barbare. «Nous avons depuis longtemps mis en garde contre ce phénomène, malheureusement le pouvoir n'a pas voulu nous écouter», a-t-il déclaré. M. Ahmed Sadik devait ajouter qu'il avait attiré l'attention des hauts responsables sur les entrainements paramilitaires des fondamentalistes mais rien n'a été fait. Il a également fait savoir que les mosquées continuent d'être des lieux de propagande intégriste et terroriste mais personne n'a bougé le petit doigt. Le président de ce parti n'a pas manqué d'ajouter que la politique de lutte contre le terrorisme doit être revue si toutefois un terme sera mis à ce fléau. Dans l'attente des résultats de l'enquête, la jeune femme à l'origine de cette attentat a été identifiée. Il s'agit Mouna Guebla originaire de Alouan à MAHDIA. Certaines informations qui restent à confirmer disaient que cette dernières était en relation avec l'organisation criminelle autoproclamée «Etat islamique». Le Président tunisien Caid Essebsi a réagi à l'attentat à partir de l'Allemagne Dans l'attente que l'enquête Le président tunisien, en visite officielle en Allemagne, pour le sommet du G20, a réagi à l'attentat de l'avenue Bourguiba. Le président de la république a rappelé les tunisiens à leur réalité indiquant, je cite : «Nous avons cru avoir exterminé le terrorisme, mais je crains, fort, que ce soit lui qui va nous exterminer». Le chef de l'état Tunisien à jeter la responsabilité de cet attentat au climat de tension, créé par la classe politique qui, au lieu de s'occuper des priorités du citoyen tunisien, surtout quand elles sont légitimes, sont en train de se faire la guerre pour tel ou tel poste ou tel ou tel fauteuil. Caïd Essebssi a ajouté que ce qui s'est passé sur l'avenue Habib Bourguiba est douloureux, déplorant que ce soient les policiers et les forces des sécurités qui payent le tribut du sang. «J'espère que les politiciens et les responsables se penchent sérieusement, sur les causes réelles et profondes de cet acte odieux, qui a ciblé le symbole de la notoriété de l'Etat, qu'est l'avenue Habib Bourguiba», a-t-il fait savoir. Au lendemain de cette déclaration, la porte parole de la Présidence Saida Garrach a tenu à préciser que la phrase a été coupée de son contexte de référence, indiquant que Béji Caïed Essebsi voulait dire qu'il y a eu une opération épouvantable dans la capitale malgré la réalisation de progrès dans la lutte contre le terrorisme expliquant qu'on le pensait confiné dans les montagnes, mais la tension du climat politique nous a rendu vulnérables aux opérations terroristes. «L'Etat et le président ont fait de gros efforts pour éliminer le terrorisme a indiqué Saida Garrach. Elle a ajouté que les frictions politiques et l'anticipation sur l'agenda électoral de 2019 nous ont fait entrer dans des calculs politiciens, depuis quelque temps. Revenons à l'attentat, le chef du gouvernement a rendu visite aux victimes de l'avenue Bourguiba à Tunis, hospitalisés à l'hôpital militaire de Tunis. Il a tenu, à l'occasion, à appeler les agents des forces de l'ordre à plus de vigilance, notamment en cette période. Il a ajouté que la lutte contre le terrorisme n'est pas le rôle des forces de l'ordre, uniquement, mais de tous les tunisiens, qui doivent s'éloigner de tout ce qui pourrait créer des tensions entre eux et les diviser. L'attentat reste une énigme…. Les circonstances de l'attentat perpétré au niveau de l'avenue Habib Bourguiba restent énigmatiques. Pour l'instant les sources parlent d'une ceinture d'explosif alors d'autres évoquent une bombe artisanale qui était en possession de la jeune femme. Pour certains spécialistes en terrorisme, une autre hypothèse n'est pas à écarter, à savoir : L'explosion à distance. Les mêmes spécialistes ont ajouté que ce procédé d'attentat est souvent utilisé par les groupes armés «Djihadistes». Utilisant des citoyens pour perpétrer ces attentats. Nos interlocuteurs font savoir que dans certains cas, les porteurs ou les porteuses de bombes seront endoctrinés et convaincus que ces actes font partie dudit «Djihad». Ecoutez, un spécialiste en la matière : «Les groupes armés ont réussi à convaincre aux «Kamikazes» qu'ils ne devraient pas craignez l'attentat du moment qu'ils ne seront pas tuer. Ils leur font comprendre que lorsque la bombe explose les «Ennemis d'Allah meurent mais les «Djihadistes» se retrouveront mini-militari militari au paradis….. Toujours et selon les experts, les porteurs et les porteuses de bombes seront convaincus par d'autres moyens. Explication : Il sera demandé à leurs collaborateurs de déposer la bombe dans un lieu mais lorsqu'ils seront demander de le faire par téléphone. Malheureusement, la bombe que la l'homme ou la femme portée sera exploser à distance par les commanditaires. En somme, il faudrait attendre les résultats de l'enquête qui déterminera les circonstances exactes de cet acte.