«Dans le but de renforcer le réseau de la santé dans le Sud, notre département s'apprête dans les deux prochaine années à créer deux centres hospito-universitaires. Il s'agit de projet décidé par le président de la République», c'est ce qu'a déclaré, hier le ministre de la Santé, de la Population et de la réforme Hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui. Lors de la cérémonie d'ouverture de la rencontre africaine de Haut niveau sur la campagne de réduction accélérée de la mortalité maternelle, néonatale et infantile, le premier responsable du secteur a expliqué que ces projets font partie de la carte nationale de la santé, précisant qu'ils rentrent dans le cadre de renforcer le réseau de la santé dans le sud. M. Hasbelloui a fait savoir que ces projets seront crées dans le Sud, un dans le Sud-Est (Ouargla) et l'autre dans le sud-Ouest (Béchar). Durant la même occasion, le ministre a affirmé que la courbe de la mortalité maternelle est passée de 230 décès pour 100 000 naissances vivantes durant la période 1985-1989 à 57,7 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2017». Il a expliqué que chaque jour dans le monde, près de 800 femmes meurent pendant leur grossesse ou lors de l'accouchement. La plupart des décès maternels surviennent dans les pays en développement plus particulièrement en Afrique subsaharienne, tout en affirmant que la campagne pour l'accélération de la réduction de la mortalité maternelle en Afrique (Carmma) est une réponse hautement significative face à l'inquiétante mortalité maternelle dans le continent africain. «Il s'agit d'accroître la disponibilité et l'utilisation de services de santé accessibles et de qualité indispensables pour la réduction de ce phénomène», a-t-il ajouté. M. Hasbellaoui a assuré que le principe objectif de cette initiative n'est pas de développer de nouvelles stratégies, mais d'assurer la coordination et la mise en œuvre des stratégies et plans existants. Par la même occasion, le ministre a informé qu' «en Algérie, le droit à la santé pour tous et consacré par la Constitution et réaffirmé par la loi sanitaire». «La Carmma qui est l'objet de notre rencontre de ce jour, est une disposition de l'Union africaine en vue d'accélérer la disponibilité et l'accessibilité à des services de santé de qualité avec pour objectif de réduire la mortalité maternelle et infantile», a-t-il précisé. Il a, de même, informé que notre pays qui a souscrit à toutes les initiatives internationales et régionales dans ce domaine, notamment aux OMD, aux ODD, la Carmma et la stratégie mondiale de la mère, de l'enfant et de l'adolescent, à lancé un certain nombre d'actions pour réduire la mortalité maternelle, infantile et néonatale, essentiellement par la mise en œuvre du programme national de lutte contre la mortalité infantile en 1994. Il s'agit également du programme national de périnatalité. De la déclaration obligatoire des décès maternels en 2013. du plan national des réduction accélérée de la mortalité maternelle en 2015, et enfin, du standard référentiel sur le parcours de la femme gestante. Une prime de service civil au profit des praticiens de santé publique Les praticiens médicaux spécialistes de santé publique vont bénéficier d'une prime de service civile en vertu d'un décret exécutif portant institution de cette prime, publié dans le dernier Journal officiel. Ainsi, le décret exécutif 18-257 du 11 octobre 2018 a pour objet d'instituer une prime mensuelle d'accomplissement du service civil au profit des praticiens médicaux spécialistes de santé publique, assujettis au service civil. Cette prime vise à «renforcer la couverture sanitaire spécialisée de la population et améliorer la qualité et l'efficacité des activités de soins, assurées par les établissements publics de santé, notamment dans les wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux». Le montant mensuel de la prime de service civil est fixé, selon la zone d'exercice, entre 20.000 et 60.000 dinars, précise le décret qui souligne que la prime de service civil n'est pas intégrée dans le salaire du bénéficiaire, mais elle est, toutefois, soumise à l'impôt. Cette prime, qui est servie uniquement pendant la durée d'accomplissement du service civil, est attribuée à compter de la date d'installation de l'assujetti au service civil. La durée du service civile de la zone 1 qui englobe les wilayas du Sud, est fixée à une année, alors que dans les zones 2 et 3 qui concernent les wilayas du Nord et des Hauts-Plateaux, la durée du service est fixée respectivement à deux et trois ans. Quant à la zone 4 qui touche les wilayas d'Alger et Oran, la durée est de 4 ans.