22 nouveaux-nés sur 1 000 meurent à la naissance dont 80% dans la période néonatale. C'est là un problème de santé publique, selon les professionnels qui estiment que la réduction du taux de mortalité «demeure à la portée du secteur» d'autant que «l'Algérie dispose d'un plan de périnatalité pouvant réduire ce nombre». Ces chiffres ont été communiqués hier par les spécialistes qui plaident pour la réduction de cette mortalité à 12 décès pour 1 000 naissances vivantes. Depuis plus d'une décennie les professionnels de la santé ne cessent de soulever le problème de la gestion de nos hôpitaux. Le représentant du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a fait le point hier en mettant en exergue l'apport de l'organisation pour «atteindre les objectifs tracés en matière de réduction du taux de mortalité néonatale notamment». La réduction du taux de mortalité néonatale en Algérie «passe obligatoirement par une meilleure organisation des moyens humains et logistiques disponibles», a-t-il indiqué lors d'un séminaire organisé à Constantine marquant le lancement de la mise en œuvre du plan national de réduction accélérée de la mortalité néonatale. Djamil Lebane a indiqué également que l'Algérie était «capable, avec les moyens disponibles, de réduire les décès survenant dans la période néonatale et qui représentent actuellement environ 80% des mortalités infantiles recensées». De sont côté, le représentant de l'Unicef en Algérie, Marc Lucet, a indiqué que la rencontre a pour but principal «d'arrêter les mesures et les objectifs réalisables pour consolider davantage le progrès de réduction de ce type de mortalité». La mortalité néonatale constitue un problème de santé publique, a soutenu le même responsable, estimant que la réduction du taux de mortalité en Algérie «demeure à la portée du secteur de la santé» d'autant, a-t-il soutenu, que «l'Algérie, qui dispose d'un plan de périnatalité, est engagée dans la réalisation des objectifs internationaux de développement durable à l'horizon 2030». Des comités de wilaya forts de techniciens de la santé, d'obstétriciens, de pédiatres et de sages-femmes entre autres, ont été installés au titre de ce plan national de réduction accélérée de la mortalité néonatale, en présence de praticiens de la santé de la petite enfance et la néonatologie de 14 wilayas dans l'est du pays. Ces comités, auront pour mission de venir à bout des lacunes constatées localement, de normaliser les salles de naissance, les structures de néonatologie, de développer les unités et services kangourou entre autres, a-t-on souligné. «Chaque enfant mort est un drame», a estimé le représentant de l'Unicef, d'où l'urgence, a-t-il ajouté, de «travailler en réseau et en étroite collaboration avec les différentes parties concernées, dont l'association des mères pour la prise en charge des bébés prématurés afin de réduire la mortalité néonatale».