Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Kheïreddine Zetchi, a affirmé lundi à Alger que le patron de la JS Kabylie (Ligue 1), Chérif Mellal, devait assumer sa responsabilité suite à ses propos dans lesquels il a qualifié le président de la Ligue de football professionnel (LFP) et certains dirigeants de club de «mafieux». «Le fait de qualifier le président de la LFP (Abdelkrim Medouar) et des clubs de mafia est très grave, Mellal est responsable de ses propos tout en assumant les conséquences. Je suis choqué et surpris par sa sortie, je voudrais bien connaître les raisons qui l'ont poussé à faire ce genre de déclarations», a indiqué le président de l'instance fédérale sur les ondes de la radio Chaîne III. Selon Zetchi, le président de la JSK sera convoqué par la LFP pour donner plus de détails et expliquer ses raisons. «Il y a une commission de discipline au niveau de la Ligue qui va très certainement convoquer Mellal pour donner plus d'informations par rapport à ses déclarations. Il pourrait même être convoqué par la commission d'éthique de la FAF car des propos de ce genre sont assez graves», a ajouté le patron de la FAF. Outre ses propos, Mellal avait menacé de ne pas jouer la rencontre opposant l'USM Alger à la JSK de la 13e journée du championnat de Ligue 1, programmée mardi à 17h45 au stade Omar-Hamadi de Bologhine alors qu'elle devait se jouer ce lundi dans un premier temps. «Il y a une Ligue qui est chargée de l'organisation et de la programmation des deux championnats (Ligues 1 et 2, ndlr) et par conséquent, toutes les équipes sont tenues de respecter le calendrier arrêté. Menacer de ne pas jouer la rencontre contre l'USMA est quelque chose qui peut être sanctionné sur le plan disciplinaire», a conclu Zetchi. «Belmadi semble être le profil le plus adéquat» Par ailleurs, Zetchi, a estimé que le profil du sélectionneur Djamel Belmadi «semble être le plus adéquat», pour diriger l'équipe nationale aux succès. «Nous avons hérité d'une équipe nationale qui était dans une situation très difficile et il fallait du temps pour mettre les choses sur les bons rails. Aujourd'hui, nous avons trouvé Djamel Belmadi qui semble être le profil le plus adéquat pour notre sélection afin qu'il la reconstruise et la mène vers le chemin des victoires et des consécrations», a dit le président de l'instance fédérale. Selon le patron de la FAF, Belmadi «a toutes les qualités» pour redresser la barre chez les «Verts» après une longue période d'hémorragie. «Nous sommes heureux du choix de Belmadi et nous sommes persuadés qu'il va redresser la situation de la sélection nationale», a-t-il ajouté, l'air confiant. Souvent critiqué sur ses choix des entraîneurs de l'équipe nationale et de la composante de la Direction technique nationale (DTN) de la FAF depuis son arrivée, Zetchi estime que la stabilité ne se mesurait pas au nombre de techniciens engagés. «La stabilité ne se mesure pas par rapport à des choix que nous faisons. La stabilité se mesure par rapport au projet que nous essayons de mettre en place et dans lequel nous devons être tous rassemblés. Le projet que nous suivons au niveau de la FAF est le retour de la formation», a dit la même source. Pour rappel, trois entraîneurs nationaux (Alcaraz, Madjer et Belmadi) ont été engagés pour diriger les «Verts» depuis l'arrivée de Zetchi il y a un peu plus d'un an et demi, sans oublier les quatre entraîneurs des sélections jeunes limogés et les trois DTN consommés. «Changer un entraîneur en très peu de temps est une chose qui se passe partout dans le monde. Le meilleur exemple est celui du Real Madrid qui a changé son entraîneur et est en train de chercher un autre», a cité Zetchi. Interrogé sur l'objectif assigné à Belmadi, le patron de la FAF a réaffirmé qu'il avait pour mission «de composter le ticket qualificatif pour la Coupe d'Afrique des nations 2019» et d'»aller le plus loin possible dans ce rendez-vous continental». «Abid-Charef reste un arbitre international de qualité» Le président de la FAF, Kheïreddine Zetchi, a pris la défense de Mehdi Abid-Charef qui reste un arbitre international «de qualité», en dépit des violentes critiques dont il a fait l'objet à l'issue de la finale aller de la Ligue des champions remportée par Al-Ahly d'Egypte contre les Tunisiens de l'ES Tunis (3-1). «Pour nous, Abid-Charef reste un arbitre international algérien de qualité. Donc, ce n'est pas sérieux et ce n'est pas normal d'aller loin dans les accusations car chaque arbitre peut se tromper sur une action ou faire une fausse appréciation», a expliqué le président de l'instance fédérale sur les ondes de la radio Chaîne III. Abid-Charef a été très critiqué par l'EST et la presse tunisienne qui estiment que l'arbitre algérien a complètement raté sa finale aller disputée vendredi à Alexandrie en sifflant deux penalties «imaginaires» pour l'équipe locale après avoir recouru à la VAR (vidéo assistance à l'arbitrage), utilisée pour la première fois dans la compétition. «Plusieurs erreurs ont été commises dans le football mondial, notamment lors de la dernière Coupe du monde et même en finale, alors se tromper sur une décision n'est pas nouveau», a-t-il ajouté. La manche retour aura lieu vendredi à Radès (banlieue de Tunis).