L'Algérie participe, lundi et mardi, dans la ville de Palerme (sud de l'Italie), à une conférence internationale sur la Libye, en présence des principaux dirigeants libyens, dont le président du Conseil présidentiel, Fayez Al-Sarraj, le commandant en chef des forces armées, Khalifa Hafter, le président de la Chambre des représentants, Aguila Saleh, le président du Haut Conseil d'Etat, Khaled Al-Mechri, et des partenaires internationaux, parmi lesquels l'envoyé spécial de l'ONU, Ghassan Salamé, et des représentants de plus d'une vingtaine de pays entre voisins et partenaires de la Libye. Cette conférence organisée en collaboration avec la Mission d'appui des Nations unies en Libye, et qui a eu lieu quelques jours après l'intervention de Ghassan Salamé devant le Conseil de Sécurité des Nations unies, permet aux dirigeants libyens de se retrouver autour de la même table, dans l'espoir de déboucher sur une vision commune et d'aboutir à une solution de la crise qui perdure depuis sept longues années. L'Algérie, considérée par la communauté internationale comme partenaire incontournable dans le règlement des conflits dans la région, notamment la crise libyenne, sera représentée à cette conférence par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, accompagné du ministre des Affaires étrangères Abdelkader Messahel. Selon les autorités italiennes, initiatrices de ce rendez-vous, la conférence vise à «identifier les étapes d'un processus de stabilisation». Elle s'appuiera sur la «responsabilité de la partie libyenne et le respect du parcours prévu par l'ONU» pour résoudre la crise. Le ministre italien des Affaires étrangères Enzo Moavero Milanesi qui en avait fait l'annonce au début du mois d'octobre dernier, avait précisé que les débats se focaliseront sur une «approche inclusive» en vue de ramener la stabilité et la sécurité à la Libye. Dans ce contexte, il y a lieu de souligner que l'Algérie et l'Italie, depuis le début de la crise en 2011, coordonnent de façon permanente leurs efforts sur la situation dans ce pays et insistent sur la nécessité d'accompagner les efforts des Nations unies en vue d'arriver à une solution. A plusieurs occasions, l'Algérie a réitéré sa position concernant le conflit libyen, axée sur son soutien à «une solution politique et un dialogue inclusif des parties libyennes dans le respect de l'unité, de la souveraineté et de l'intégrité de la Libye». Une vision partagée par l'Italie, convaincue que la solution doit émaner des Libyens eux-mêmes, sans interférence étrangère. L'émissaire des Nations unies pour la Libye estime que seuls «les Libyens décideront de leur destin». Il considère que la conférence de Palerme constitue un «signe essentiel de l'appui de la communauté internationale au processus politique». Ghassan Salamé a affirmé jeudi dernier lors de la vidéo-conférence avec le Conseil de sécurité de l'ONU, que le processus électoral en Libye devrait démarrer au printemps 2019, après la tenue d'une conférence nationale prévue en début de l'année.