Le gouvernement d'union nationale libyen, soutenu par l'ONU, déploie des efforts constants pour parachever le processus de règlement de la crise libyenne en joignant ses efforts à ceux de l'ONU, dont l'émissaire spécial Ghassan Salamé a appelé les Libyens à œuvrer en faveur de l'unification des institutions de l'Etat. L'émissaire spécial pour la Libye, Ghassan Salamé, a souligné que «seuls les Libyens décideront de leur destin politique». Il s'exprimait ainsi en marge d'une réunion avec le ministre tunisien des Affaires étrangères, Khemais Jhinaoui, à Tunis. M. Salamé a en outre exhorté les Libyens à «œuvrer en faveur de l'unification des institutions de l'Etat afin de surmonter la crise actuelle», précisant que «les Libyens eux-mêmes devaient aider à décider du destin politique du pays». L'envoyé des Nations unies a indiqué qu'il a soumis, hier, un rapport au Conseil de sécurité des Nations unies portant sur les résultats des récents efforts de l'ONU pour la résolution de la crise libyenne qui dure depuis des années. La Mission d'appui des Nations unies en Libye avait annoncé, en septembre dernier, que les différentes parties libyennes avaient convenu d'un plan appelant au retrait de toutes les factions armées de la capitale Tripoli. Lors de leur réunion, M. Salamé et M. Jhinaoui ont exprimé l'espoir que la conférence internationale de Palerme sur la Libye, prévue les 12 et 13 novembre dans la ville italienne, serait «un pas en avant vers la recherche d'une solution pacifique à la crise en cours dans le pays». Le chef de la diplomatie tunisienne a souligné également que «la stabilité en Libye revêt une importance majeure pour la Tunisie». M. Jhinaoui a fait part, à cette occasion, de sa satisfaction quant aux efforts fournis par M. Salamé pour concrétiser le récent accord de cessez-le-feu à Tripoli, affirmant que «la Tunisie appuie fortement ces efforts onusiens pour raviver l'économie libyenne et parvenir à une résolution politique globale en harmonie avec la feuille de route des Nations unies». Dans ce sillage, la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul) a salué l'adoption, fin octobre, par le chef du gouvernement d'union nationale libyen, Fayez Al Sarraj, d'un plan de sécurisation du Grand Tripoli, qui a été le théâtre d'affrontements ayant fait au moins 115 morts. Le conseil présidentiel du gouvernement d'union libyen a entamé la mise en œuvre des dispositions en matière de sécurité dans le cadre de l'unification des institutions de sécurité de l'Etat, afin de placer la Libye dans une phase de stabilité permanente après les tensions survenues dans le pays. Organisation d'une Conférence internationale sur la Libye Pour sa part, le président du Haut conseil d'Etat libyen, Khalid Al Machri, a déclaré que le Conseil réagira positivement en tenant compte des résultats de la conférence internationale de Palerme prévue les 12 et 13 novembre, destinée à trouver une issue à la crise libyenne, ont rapporté des médias locaux. Cet engagement du responsable libyen a été pris lors d'une réunion, mardi, avec l'ambassadeur des Pays-Bas en Libye, Lars Tomers, au siège du Haut conseil à Tripoli, a indiqué un communiqué, ajoutant que les relations bilatérales et les derniers développements en Libye ont été abordés lors des discussions entre les deux parties. Khaked Al Machri a salué, à l'occasion, les efforts des Pays-Bas, qualifiés de «positifs» dans le dossier libyen et sa «contribution à la coordination de la première réunion entre les deux Chambres d'Etat et les députés et le rapprochement de leurs points de vue», a ajouté la même source. «Le Conseil suprême de l'Etat libyen mettra en œuvre ce qui sera convenu lors de la conférence de Palerme et prendra des mesures positives comme à la conférence de Paris», a ajouté le communiqué. L'ambassadeur néerlandais a affirmé que son pays était prêt à «aider et à soutenir les autorités libyennes pour sortir le pays de l'insécurité, en particulier en ce qui concerne le dossier politique et économique». Il a ajouté que «les Pays-Bas seront représentés au niveau ministériel à la conférence de Palerme, en espérant que les résultats de cette réunion seront solides et positifs». Le gouvernement italien a intensifié, ces derniers jours, ses contacts concernant la convocation d'une conférence internationale sur la Libye, qui se tiendra, dans la ville de Palerme, sur l'île de Sicile. Dans le cadre des préparatifs de la conférence, Rome a déjà reçu les principaux dirigeants libyens, dont le président du Conseil présidentiel Fayez Al Sarraj, le commandant en chef des forces armées, Khalifa Haftar, le président de la Chambre des représentants (Parlement), Aguila Saleh, le président du Haut conseil d'Etat, Khaled Al Mechri ainsi que l'Envoyé de l'ONU en Libye, Ghassan Salamé.