Une délégation de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) s'est rendue vendredi à Ramallah pour constater certains aspects de la situation palestinienne sous occupation israélienne, a rapporté l'agence de presse palestinienne, Wafa. La délégation, qui visite pour la première fois la Palestine, pour prendre part à la réunion du Comité exécutif de la Fédération internationale en Palestine, s'est entretenue avec le maire de la municipalité de Ramallah, Moussa Hadid qui a évoqué la réalité de la ville et de la situation du peuple palestinien sous occupation, outre les politiques israéliennes à son encontre. "La présence de la presse internationale en Palestine servirait la cause palestinienne, pour diffuser la vérité sur le terrain", a déclaré le maire, appelant tous les journalistes à être "nos ambassadeurs pour que la voix palestinienne arrive au monde entier". Hadid, a également présenté à l'occasion, un bref résumé "des défis les plus importants" auxquels sont confrontées les villes palestiniennes et leur développement sous l'occupation israélienne, selon l'agence. "En tant qu'Union, nous devons travailler avec tout le monde pour mettre fin à ces violations et donner aux journalistes la liberté de travailler en toute sécurité", a déclaré le président de la FIJ, Philippe Leruth, condamnant les violations israéliennes contre ses confrères palestiniens. "Les Palestiniens méritent de vivre dans un Etat indépendant et en paix", a-t-il poursuivi. De son côté, le secrétaire général de l'Union, Anthony Bellanger a qualifié la situation de la presse palestinienne de "catastrophique" à cause de l'occupation ayant tué, blessé et arrêté un grand nombre d'entre eux. Bellanger, estime "nécessaire" pour que tous les journalistes palestiniens aient une carte de presse internationale émise par l'Union en raison de son importance pour faciliter leur mission et leur travail. Le président du syndicat des journalistes palestiniens, Nasser Abu Bakr, cité par l'agence, a qualifié cette visite "d'historique", la considérant entant que soutien aux droits des journalistes palestiniens, et "afin de mettre en lumière la hausse considérable des violations à l'encontre des journalistes palestiniens par les forces d'occupation". Outre le siège de la radio et de la télévision palestinienne, sis au quartier, "Om Sharayet", ayant récemment été ciblé par des bombardements de l'occupation, la délégation a visité le musée Mahmoud Darwish, a ajouté Wafa. Le programme de la délégation devra être entamé samedi par une session du Comité exécutif, qui se rendra ensuite au point de contrôle de "Kalandiya", selon l'agence Wafa, en guise de message de soutien et d'appui à la liberté de circulation des journalistes palestiniens. Dans un récent rapport, Wafa a dénoncé la série d'agressions par les forces d'occupation israéliennes et une politique "sauvage préméditée", ciblant les journalistes palestiniens afin de les dissuader lors de la couverture des événements au sein des territoires palestiniens, et également empêcher l'accès à l'information par l'opinion publique mondiale. Mercredi dernier, l'agence de presse palestinienne, a fait état de trente et une (31) violations israéliennes constatées au mois d'octobre écoulé à l'encontre des journalistes palestiniens. Dans son rapport, Wafa, a dénoncé la série d'agressions par les forces d'occupation israéliennes, ciblant les journalistes palestiniens suivant une politique "sauvage préméditée", afin de réduire leurs activités lors de la couverture des événements au sein des territoires palestiniens, et également empêcher l'accès à l'information par l'opinion publique mondiale. Durant ce même mois, a ajouté Wafa, 29 journalistes ont été blessés par balles tirées par les soldats israéliens qui lancent également du gaz lacrymogène, outre des agressions corporelles. Dans le même contexte, deux journalistes palestiniens ont été arrêtés et leurs cartes d'identités de presse retirées. Août dernier, dix journalistes palestiniens ont été blessés par des tirs de l'armée de l'occupation israélienne, et treize autres avaient été blessés, avait rapporté l'agence. Le Centre palestinien pour le développement et les libertés des médias (Mada) avait envoyé durant le même mois, un rapport à l'ONU demandant des explications sur les séries de violations israéliennes à l'encontre des journalistes palestiniens et le ciblage de la corporation par des balles réelles. "Les attaques israéliennes contre le personnel médical et les journalistes sont également contraires au droit international humanitaire, en particulier aux articles 15 et 79 du Protocole additionnel aux Conventions de Genève, qui stipulent que le personnel médical, journalistique et civil doit être respecté et protégé", a déclaré fin octobre écoulé, l'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'Homme, qui s'exprimait au sujet de la situation des palestiniens depuis le début des manifestations le 30 mars dernier.