Le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya a souligné, hier, lors de son allocution d'ouverture de la 3ème Conférence ministérielle «Finances et Investissement» du Dialogue 5+5, que «notre volonté demeure de travailler ensemble avec vous pour consolider davantage la coopération régionale et renforcer les liens entre nos peuples afin de contribuer à concrétiser cet idéal qui anime chacun d'entre nous et consiste à faire de la Méditerranée, notamment de son bassin occidental, une zone de paix, de stabilité et de prospérité partagée.» M. Raouya, qui co-préside cette session avec le ministre français de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a indiqué que les peuples de la Méditerranée occidentale font face à «des défis multiples et communs». Pour lui, le Dialogue 5+5 constitue un cadre approprié pour échanger sur les sujets d'intérêt commun pour la région. Grâce à ces défis multiples et communs, les pays membres du dialogue, «s'entendent plus que jamais et sont prêts à développer et à renforcer le dialogue et la concertation qui doivent être menés de manière régulière afin d'aborder avec l'attention voulue et d'examiner dans un esprit de confiance et de compréhension mutuelle les difficultés de notre époque dont fait face la région.» S'agissant de l'ordre du jour de la rencontre, M. Raouya a expliqué qu'il porte notamment sur des questions liées à l'échange d'informations et renseignements dans le domaine douanier, ainsi que les possibilités de coopération dans ce domaine, aux politiques fiscales à adopter pour l'attractivité de l'investissement, aux aspects financés et investissements liés aux changements climatiques et la transition énergétique, et aussi aux «fintechs». Pour sa part, le co-président de cette session, le ministre français de l'Economie et des finances, Bruno Le Maire, a relevé que la Méditerranée «doit redevenir un espace de développement économique et d'échange culturel pour les pays du dialogue 5+5.» «Les mouvements de migration venus d'Afrique du Nord soulèvent des réactions politiques en Europe, défavorables à tous nos pays», a-t-il estimé. Le ministre français a également évoqué le sujet «majeur» de la lutte contre les trafics dont celui de la drogue en particulier : «C'est un enjeu considérable pour nous», a-t-il insisté. Pour M. Le Maire, «seule une coopération entre les pays des deux rives permettra une solution efficace» à ce phénomène et celui du financement du terrorisme.