Pas moins de 7 061 cas de violence exercée contre la femme ont été recensés par les services de la sûreté nationale durant l'année en cours. Ces actes sont revus à la baisse comparativement à l'année passée. Intervenant, hier, au forum de la sûreté nationale, le commissaire, Yasmine Khouas, chef du bureau de protection de l'enfance à la DGSN, a fait état de 7 586 cas enregistré durant l'année en cours, soit une baisse de 3.58% par rapport à l'année 2017. L'officier supérieur qui intervenait à l'occasion du 29ème anniversaire des droits de l'enfant a fait savoir que la violence corporelle occupe actuellement la première place en Algérie. «5 150 cas de violence corporelle exercée en 2018 contre 5 270 cas enregistrés l'année dernière», a-t-elle précisé. «Pas moins de 2 208 cas de femmes d'une tranche d'âge entre 26-35 sont victimes de violence durant l'année en cours», a-t-elle ajouté. Selon la même responsable, la femme au foyer est la plus violentée avec de 65% durant l'année en cours. L'officier supérieur a cité, dans le même sillage, que parmi les motifs de la violence dans notre société, les conflits occupent la première place, ensuite l'argent. Elle a également fait état de 411 cas de plaintes des personnes qui se sont rendues aux commissariats mais sans un suivi judiciaire. A ce titre, elle a informé qu'il y a des cellules d'orientation et d'accompagnement des femmes violentées en cours de réalisation. Dans le milieu du travail, les services de la sûreté nationale ont recensé pas moins de 1 600 cas de violence exercée sur les femmes durant l'année en cours. Pour sa part, le président de la Fondation nationale pour la protection de la santé et le développement de la recherche (FOREM), Mustapha Khiati a souligné au sujet de la violence des enfants, cette dernière n'a aucune relation avec le développement de la société. Vu qu'en France il y a 100 000 cas de violence par an, tandis qu'aux Etats-Unis il y a un cas sur quatre par jour. Comme les enfants sont rapidement influençables, M. Khiati recommande de trouver d'autres espaces où il y a une véritable éducation puisque le rôle de la famille est entrain de se réduire comme une peau de chagrin. «Aujourd'hui, nous nous retrouvons dans une société déboussolée», a-t-il déploré, tout en lançant un appel aux psychologues et sociologues de s'impliquer plus pour pouvoir réduire de ce phénomène. Il a cité, également l'outil de l'Internet qui influence beaucoup plus les enfants, et qui ne les laisse pas distinguer entre le monde virtuel et le monde réel.