Cette fois, c'est officiel : après 20 mois de polémiques, la Confédération africaine de football (CAF) a bel et bien retiré au Cameroun l'organisation de la Coupe d'Afrique des nations 2019. La phase finale de la CAN-2019 (15 juin-13 juillet) aura par ailleurs lieu dans un autre pays, suite à un rapide appel à candidatures. Ainsi en a décidé le Comité exécutif (ComEx) de la CAF, réuni le 30 novembre 2018 à Accra, en marge de la Coupe d'Afrique des nations féminine. Le Cameroun n'aura donc pas cette fois-ci le quitus pour l'organisation de la CAN-2014. Voilà un choix qui frappe de plein fouet le pays des Lions indomptables et qui fonce vers de moult interrogations, dont l'une semble s'accaparer la plus grosse part de commentaires : qui organisera le prochain rendez-vous continental ? Lequel pays n'a organisé, dans son histoire, la CAN qu'une fois, en 1972, Ahmed proposerait, au président camerounais, Paul Biya, la prochaine CAN, celle de 2021. Alors que le coup d'envoi n'est qu'a sept mois. Il fallait s'y attendre. Le Malgache l'a voulue et a obtenu gain de cause. Le ou les motifs évoqués, peu importe le singulier ou le pluriel, ressemblerait à la non concrétisation des exigences signalées dans le cahier de charges de la CAF. Dans un long communiqué, l'instance affirme notamment que «les conditions de conformité n'ont pas été respectées» et qu'il y a un «écart existant entre les exigences et obligations du cahier des charges de la CAN et la réalité du terrain». La CAF indique aussi, entre autres, avoir «entendu les conclusions des membres de la mission sécurité lors de sa toute dernière visite». Et finalement, «la prochaine édition de la CAN-2019 ne peut se tenir au Cameroun». Une décision qui est «sans appel», précise le communiqué. Dans une allocution, le président Ahmad rappelle que sa priorité est «de préserver l'intérêt de nos acteurs et surtout nos joueurs», et que «beaucoup ont été blessés lors des CAN pour des raisons de conditions d'organisation». En d'autres termes, les Camerounais ne seront pas prêts à temps pour organiser la CAN-2019. Pour se faire, le ComEx va lancer un appel à candidature pour trouver un nouveau pays-hôte. Ce qui serait, une nouvelle perte de temps, puisque les voisins de l'Algérie, sont tout désignés pour accueillir cette compétition africaine. Le Plan B était déjà en marche, mais comme il y a l'art et la manière pour l'annoncer, le programme, lui, est déjà prêt pour la grande fête, à la Marocaine, une fête qui fera sortir dans les rues nos amis Marocains et au plan économique ce sera le bol d'oxygène tant rêvé. L'essentiel dans cette bataille silencieuse, les qualifiés se sentent déjà heureux, le Maroc, pour son climat, répondrait aux vœux des sélectionneurs. Le Renard se frotterait déjà les mains. Mais le dernier mot n'est toujours pas dit. Mais, tout en restant vigilants, les Egyptiens auraient, comme les Sud-Africains, déjà manifesté leur intérêt. Oussama Ismaïl, porte-parole de la Fédération égyptienne de football, a confié à RFI : «Nous sommes intéressés par l'opportunité d'organiser la Coupe d'Afrique des nations. Nous n'allons pas dire non. L'Egypte est toujours prête à accueillir ce genre d'événements. Nos stades militaires et civils pourront accueillir de fortes affluences de supporters en toute sécurité.» Les Marocains, plus prudents mais souvent cités en recours depuis 2017. L'Egypte a déjà accueilli quatre fois la CAN (en 1959 avec la Syrie, en 1974, en 1986 et en 2006). La CAN-2019 est donc la quatrième phase finale de suite à changer de pays hôte. La CAN-2013 devait avoir lieu en Libye mais avait été confiée à l'Afrique du Sud censée abriter l'édition 2017. La CAN-2015 avait été retirée au Maroc et la Guinée équatoriale avait été appelée à la rescousse. Et la CAN-2017 d'abord attribuée à l'Afrique du Sud, puis à la Libye, avait finalement eu lieu au Gabon... «Le football en Afrique dépend de nos gouvernements. Mais notre priorité est de préserver l'intérêt de nos acteurs et surtout nos joueurs. Je ne sais pas s'il existe des statistiques, mais beaucoup ont été blessés lors des CAN pour des raisons de conditions d'organisation», a déclaré le président Ahmad. Enfin, le gouvernement camerounais a prévu de s'exprimer dans la journée du samedi 1er décembre.