La rencontre ministérielle sur l'économie bleue s'est tenue, hier à Alger. Celle-ci a suivi les travaux de la conférence sur l'initiative pour le développement durable de l'économie bleue en Méditerranée occidentale baptisée «Ouestmed», tenus lundi à Alger. Les participants ont appelé à concilier entre le développement de l'économie bleue dans les pays de la Méditerranée occidentale avec la préservation de la nature. En marge de l'ouverture de la réunion ministérielle sur l'économie bleue, tenue hier à l'hôtel l'Aurassi, co-présidée par la partie algérienne par le ministre de l'Agriculture, Abdelkader Bouazgui et la partie française, par le Secrétaire général de la Mer à l'Elysée, Vincent Bouvier. Ce haut représentant du gouvernement français a mis l'accent, dans son allocution, sur les différents défis auxquels font face les pays de la Méditerranée occidentale en coopérant ensemble pour le développement de l'économie bleue. A cela, il a ajouté les nombreux dangers qui confrontent la mer Méditerrané sachant qu'«il faut savoir que celle-ci a 250 milliards de déchets micro-plastiques», a-t-il regretté. A cet effet, il a tiré la sonnette d'alarme sur le fait que «les deux tiers des stocks de poisson de la Méditerranée seraient surexploités». Sur ce, le même responsable a mis l'accent sur «l'importance de la protection de l'environnement, de la lutte contre la pollution», ajoutant «pour nous, il est essentiel que nous puissions participer à la gestion opérationnelle des zones de pollutions maritimes de façon intégrée». Dans ce sens, il a souhaité que «l'initiative Oustmed puisse multiplier les échanges opérationnelles, ainsi que les échanges de bonne pratique entre les différentes parties prenantes». Cette dimension d'échange d'expérience, selon Bouvier «est fondamentale pour la réussite de notre coopération en matière de lutte contre la pollution». Il a, par ailleurs, confirmé que «l'ambition commune des parties prenantes est de travailler ensemble sur des projets précis et concrets au bénéfice des économies maritimes des pays concernés». «Nous devons concevoir le développement durable de l'espace méditerranéen de façon concertée.», a-t-il soutenu. Pour sa part, le directeur pour le voisinage à EuropeAid de la Commission européenne, Michael Kohler a affirmé que «la Méditerranée est parmi les foyers les plus importants de la biodiversité avec seulement 0,8% de la surface mondiale, contient aussi que 8% des espèces maritimes mais celles-ci sont menacés par les différents dangers dont leur surexploitation». Le ministre de l'Agriculture, de la Pêche et du développement rural, Abdelkader Bouazgui qui a ouvert les travaux de cette réunion, a affirmé que «le développement de l'économie bleue est devenue une priorité en vue de ses effets sur l'économie nationale et l'amélioration du mode de vie». Il a souligné que celle-ci «couvre plusieurs activités directes et indirectes, et joue un rôle très important pour arriver à une sécurité alimentaire maximale». Par ailleurs, le premier responsable du secteur de l'Agriculture a affirmé l'existence de plusieurs défis dont «le savoir-faire dans l'exploitation de ses richesses maritimes». Le ministre a déclaré, avant de débuter une réunion à huis clos avec les représentants des huit pays, que celle-ci sera clôturée par une déclaration d'Alger qui aura des recommandations pour le développement de l'économie bleue en Méditerranée. A l'heure où nous mettons sous presse, la réunion continue à huis clos. Pour rappel la conférence sur l'initiative pour le développement durable de l'économie bleue en Méditerranée occidentale baptisée «Ouestmed», s'est tenue, lundi à Alger en présence de 200 experts dont 90 étrangers. L'initiative concerne les pays de l'ouest de la Méditerranée dans le cadre de la coopération 5+5 entre les pays du Sud et ceux du Nord du bassin méditerranéen, à savoir l'Algérie, la Libye, la Mauritanie, le Maroc et la Tunisie ainsi que l'Espagne, la France, l'Italie, Malte et le Portugal.