Depuis le début de l'année 2018, la côte témouchentoise s'est montrée très généreuse en production de poisson blanc. L'activité de pêche n'a pas connu de relâche ni répit. Les professionnels de la pêche dans les deux ports de la wilaya en l'occurrence Bénisaf et Bouzedjar n'ont pas chômé. En effet, une quantité de plus de 25 tonnes de poisson blanc est exportée mensuellement vers l'Espagne dans les espèces suivantes : thon rouge, langouste, langoustine, crevette rouge, crevette blanche et poulpe a déclaré hier au journal Allali Mohamed, premier vice-président de la Chambre de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya d'Aïn Témouchent. Par contre, les deux variétés très estimées pour leur valeur nutritive, à savoir le merlan et le faux merlan sont pêchés en quantité très insuffisance et ne permettent pas leur exportation. Elles sont importées de l'étranger par des personnes physiques. Une équipe de vétérinaires est mise sur place pour s'enquérir de la qualité des deux variétés. Et afin de satisfaire à la forte demande de consommation, en ces deux espèces, l'entreprise d'import-export Abibas de Hasni Hadj importe de l'Espagne. Durant les mauvais temps qui ont balayé la région Bénisafienne, une importante quantité de merlan et faux merlan a été importée et acheminée vers les marchés locaux dans les méga centres commerciaux à Oran, Alger et Constantine. Malgré la richesse de la coté témouchentoise en poisson blanc, les prix sont très chers et pas à la portée des familles au revenu mensuel très limité. Il en est à citer à titre illustratif les prix en moyenne du kilogramme : la langoustine (4500 DA), la crevette rouge (3 600 DA), la crevette blanche (2 300 DA) et le poulpe (800 DA). Notre source a précisé que seulement deux entreprises font l'export et l'import de poisson. En prévision de la fin de l'année en cours, le poisson blanc est très sollicité. La côte ouest située Mostaganem et Ghazaouet s'enorgueillit de sa richesse diverse et variée en poisson blanc de très bonne qualité. Si l'Etat algérien a investi des budgets colossaux, accordé des facilités pour l'investissement et alléger les procédures administratives et réglementaires pour aider les pêcheurs locaux et le développement du secteur de la pêche et des ressources halieutiques en général, in contrario, les prix demeurent extrêmement chers et toute cette production est acheminée vers l'Europe. L'adage local des habitants de la région n'est pas vain lorsqu'on dit que le pain de la maison (khobz dar) est mangé par l'étranger. Cependant le poisson bleu dit le poisson du pauvre à l'image de la sardine, son prix a frôlé la barre des 400 da le kilogramme sur l'ensemble des étalages à travers le territoire de la wilaya.