Ceci concerne les lots de poissons transformés et importés par les pays membres de l'UE . Or, dans cette optique, il faut souligner que la zone de pêche qui est évaluée à 9,5 millions d'hectares soit un littoral de 1200 km riches en ressources halieutiques évaluées à près de 200 000 tonnes par an . Les réserves sont estimées selon la direction de la pêche à 100 000 tonnes par an sur le plan des exportations. L'Algérie exporte les crevettes, le thon rouge, le poulpe, la sardine et la langouste. Il faut savoir que la production algérienne est de seulement 130 000 tonnes/an avec pour conséquence un très faible ratio de consommation par habitant soit 5 kg par an alors que la moyenne de la consommation par habitant dans le monde est de 15,7 kg, au Maroc elle est de 8 kg et en Tunisie de 10 kg . Le quota de thon attribué à Algérie qui est de l'ordre de 138 tonnes pour l'année 2011 était cinq fois supérieur en 2010 avec 680 tonnes. La commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique a dernièrement décidé des nouveaux quotas de pêche pour quelques espèces menacées dont le thon rouge avec une réduction de 5% pour avoir une quantité de 12 900 tonnes en 2011 contre 13 500 tonnes en 2010 . Toutefois la pêche de ce poisson de valeur qui est dominée par les pays d'Europe à savoir la France avec une production de 6 700 t , l'Espagne 6 000 , l'Italie4 500 tonnes où plus de la moitié de la production du thon rouge de l'Atlantique provient de la Méditerranée. Or, les pêcheurs des ces trois pays se sont rabattus sur la Méditerranée pour pécher dans illégalité le thon rouge qui se trouve en grande quantité dans cette mer jugée pas trop surveillée. Le thon rouge algérien se consomme d'après certains renseignements fiables ailleurs grâce à des affairistes dans le domaine versés dans le trafic de la pêche . Les plus importantes exportations vers les pays de l'Europe comme la France, l'Espagne et l'Italie, des produits de pêche algériens sont le thon rouge, les crevettes, les langoustes et les poulpes et le reste des pêches est destiné au marché national en quantité minime pour les besoins d'une population forte en croissance. L'Etat est bien conscient du sous-développement du secteur en question et doit nécessairement se pencher à moderniser sa flottille tout en mettant en œuvre le renouvellement et l'extension d'infrastructures portuaires dans les grandes villes côtières avec ses nombreuses zones qui sont encore vierges. A Annaba, les pêcheurs sont depuis quelques jours en chômage et le poisson est quasiment introuvable dans les marchés de la ville à part la sardine qui se vend un peu cher dans les poissonneries.