Trente-huit entreprises nationales, activant essentiellement dans l'agroalimentaire et les produits agricoles, l'électroménager, l'industrie mécanique et les textiles prendront part, sous la conduite du ministre du Commerce, Saïd Djellab, à 1ère édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF-2018) qu'organise la Banque africaine d'import-export (Afreximbank) en collaboration avec l'Union africaine (UA). Prévue à partir d'aujourd'hui mardi au Caire (Egypte) jusqu'au 17 du mois en cours, suite à la signature de l'accord d'accueil entre l'Afreximbank, l'UA et le gouvernement égyptien en marge du Sommet de l'UA de mars dernier à Kigali, cette manifestation économique du continent africain, se veut une opportunité pour stimuler le commerce intra-africain et soutenir la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) dont l'accord avait été signé en mars 2018 par 44 chefs d'Etat et de gouvernements lors du sommet extraordinaire de l'UA à Kigali (Rwanda). Cette foire commerciale intra-africaine, la première du genre à l'échelle africaine, constitue une étape importante vers la réalisation des objectifs de la ZLECA laquelle s'étendra sur un marché unique de plus d'un milliard de personnes. Elle se veut une plate-forme de partage et d'échange d'informations relatives au commerce, l'investissement et le marché à même de permettre aux clients, fournisseurs et aux pays africains de se joindre, discuter et pourquoi pas conclure des accords commerciaux, jusque-là, révèle une étude de l'Afreximbank, faibles avec, environ seulement 15 % contre 59% en Europe, 51% en Asie et 37% en Amérique du Nord. Imputant cette faiblesse au déficit d'accès à l'information sur le commerce et le marché du continent, l'Afreximbank, a, pour relever le défi, décidé d'organiser cette Foire commerciale intra-africaine tous les deux ans afin de fournir des informations sur le marché et le commerce et servir de contact entre les différents acteurs du commerce africain. S'agissant des échanges commerciaux de l'Algérie avec l'Afrique, ceux-ci, indique-t-on, demeurent faibles, ne dépassant pas les 3 milliards de dollars par an et s'effectuent quasiment avec seulement cinq pays du continent, se répartissant comme suit, 1,6 milliard de dollars d'exportations algériennes et 1,4 milliard de dollars d'importations auprès des pays africains. Si bien que, rappelle-t-on encore, le président de la République Abdelaziz Bouteflika, ait, appelé les entreprises algériennes à s'orienter vers les marchés africains et à asseoir des ponts logistiques contribuant dans la dynamique du commerce et de la coopération économique algéro-africaine.