Dans un communiqué rendu public, le ministère de la Justice a mis en garde certains cercles dont des ex-militaires qui se sont exprimés sur les médias au nom de l'armée nationale populaire. Le MDN qui a réagi à ce sujet a indiqué qu'il est de son droit de recourir à la justice, conformément aux lois en vigueur. Le communiqué du MDN a indiqué, je cite : «A l'approche de l'échéance électorale présidentielle, certains individus mus par des ambitions démesurées et animés par des intentions sournoises tentent et par tous les moyens, notamment les médias, de préjuger des prises de positions de l'institution militaire vis-à-vis des élections présidentielles et s'arrogent, même, le droit de parler en son nom». Sur le même communiqué, nous pouvons lire : «En agissant ainsi, ces individus aigris et sans envergure, qui ne lésinent pas sur l'emploi des moyens les plus déloyaux, visent sans succès à influencer l'opinion publique et de s'affubler de la crédibilité qui leur fait énormément défaut. N'ayant pas trouvé d'échos à leurs interventions écrites récurrentes, diffusées dans les médias, ces derniers qui se sont improvisés pour la circonstance, en experts pluridisciplinaires, ont été à priori, instruits de s'adresser au Haut Commandement de l'Armée Nationale Populaire, comme ultime recours». Dans son communiqué le MDN devait ajouter : «Ce faisant, ils oublient que les principes immuables qui ont, de tout temps, guidés l'Armée Nationale Populaire, digne héritière de l'Armée de Libération Nationale, font d'elle une institution au service du seul peuple algérien, lequel voit en elle ce rempart inébranlable qui protège l'Algérie contre tous les dangers et lui assure la sérénité et la quiétude. C'est d'autant plus regrettable, que ces faits sont l'œuvre de certains militaires à la retraite qui, après avoir servi longtemps dans les rangs de l'ANP, rejoignent des cercles occultes et ce, dans le seul but d'assouvir des ambitions personnelles démesurées, qu'ils n'ont pu réaliser à l'intérieur de l'institution.». Dans son communiqué, le ministère de la Défense à fait savoir que pour parvenir à leur fin, ces gens-là qui ont fait abstraction de toute considération à l'obligation de réserve à laquelle ils sont astreints, en vertu de la loi n°16-05 du 03 août 2016 et sous peine de laquelle ils peuvent être poursuivis en justice, s'essayent à la politique, avec comme seul attribut l'esprit revanchard et se permettent, sans respect de toute forme d'éthique et de déontologie, de s'ériger en donneurs de leçons. Perdant le sens de la mesure, ces individus s'accordent une vocation et une dimension qui ne sont pas les leurs, et se lancent, sans aucun scrupule, dans des affabulations débridées, découlant d'un narcissisme maladif, qui les pousse jusqu'à prétendre bien connaître le Haut Commandement de l'Armée Nationale Populaire, pour prévoir sa position vis-à-vis des élections présidentielles ; grave dérive qui dénote d'un seuil inquiétant d'inconscience que seule l'ambition aveugle peut provoquer». Poursuivant ses déclarations à travers le communiqué, le MDN a indiqué : «A ce propos, l'Armée Nationale Populaire, faut-il le noter, dont la démarche est dictée par son caractère éminemment légaliste et républicain, respectueux de l'ordre constitutionnel, n'a pas de leçons à recevoir d'individus qui n'existent que par les cercles qui les commanditent. L'incohérence du discours développé par ces derniers, notamment concernant la question lancinante d'accorder la chance aux jeunes pour assumer des responsabilités au sommet de l'Etat, qui leur est, vraisemblablement, dicté par leur mentors, trahit leurs véritables intentions et leur approche maladroite, en ce sens que cette question n'a absolument pas lieu d'être posée et, pour cause, la quasi-totalité des hautes fonctions de l'Etat sont occupées à l'heure actuelle par des cadres, issus de la période postindépendance». Le ministre de la Défense a ajouté que cette stratégie clairvoyante, qui a permis de relever les multiples défis auxquels fait face notre région, notamment dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, où la contribution de notre pays et de ses forces armées dans la stabilité de la région lui a value la reconnaissance à l'échelle internationale, notamment dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, dont la stratégie et les modes d'action sont devenus un cas d'école. Enfin, compte tenu de ces agissements récurrents qui ont dépassé, par leur indécence, le seuil de l'intolérable, notre institution se réserve le droit de faire appliquer à l'encontre de leurs auteurs, les mesures légales appropriées», a-t-il conclu.